Des négociations se sont tenues fin 2017 et début 2018. Elles ont abouti à la signature d’un Accord National Interprofessionnel signé le 22 février 2018. La CGT n’a pas signé l’accord puisqu’en désaccord avec les orientations générales.
En effet, quatre ans après la dernière réforme, celle-ci se tient dans le cadre de la « libéralisation du droit du travail ».
C’est pourquoi le ministre du travail a imposé, début novembre 2017, aux organisations syndicales et patronales une lettre de cadrage. La CGT a bien entendu refusé d’entrer dans le carcan imposé par le gouvernement. Les autres organisations syndicales, n’ont-elles, eu de cesse d’accepter de travailler à partir des textes patronaux qui ramenaient dans la négociation les injonctions du gouvernement.
Une nouvelle réforme n’avait de sens que si elle était construite pour mieux répondre aux besoins des personnes mais aussi des entreprises et des services publics, des territoires où chacun vit et de la Nation.
Nos propositions allaient en ce sens. Cela passait par la construction d’un grand service public des organismes de formation, d’une véritable GPEC avec les outils nécessaires, d’un droit à l’accompagnement autour du conseil en évolution professionnelle accessible à tous et gratuit et de la possibilité pour chaque personne d’avoir accès aux formations courtes, de moyenne et de longue durée.
Dans ce dernier cas, ces formations permettraient une évolution professionnelle significative et une reconversion professionnelle à l’initiative exclusive du salarié, avec un maintien intégral de la rémunération.
Nous n’avons pas été entendus et l’accord a été signé. Pour autant, ce gouvernement n’en est pas resté à l’accord pour produire sa loi.
Ainsi, il a été décidé de monétiser le CPF avec les dégâts pour les salariés en termes de formation. Cette disposition s’est accompagnée d’une profonde réforme de l’OPCO qui deviennent des « gestionnaires » aux ordres du ministère, via France Compétences. Ainsi, une énième réforme de la formation professionnelle a été votée. On devrait s’y habituer… puisqu’à chaque nouveau gouvernement, nous avons le droit à une nouvelle réforme. Mais point de rupture… une continuité dans
l’accompagnement de la politique d’austérité.
Des dispositifs sont supprimés, d’autres transformés…, aussi il nous est apparu important après notre journée d’étude du 11 avril 2019 et le form’action qui s’en est suivi, de réaliser cette brochure afin d’armer nos camarades sur les enjeux de la formation professionnelle.