Il nous est apparu nécessaire, compte tenu de la situation, de donner quelques éléments d’appréciation de ce qui se passe et se joue aujourd’hui. Notre objectif est d’armer nos camarades pour qu’ils puissent rapidement construire la mobilisation qui s’impose pour une politique sociale qui remettrait en cause le néolibéralisme.
Nous nous proposons donc de mettre en perspective la crise sociale, économique et sanitaire en laissant transparaître non seulement les responsabilités mais surtout des éléments de l’essence de cette crise. Nous ne prétendons pas, bien entendu, en avoir fait le tour ne serait-ce que parce que ce n’est pas terminé.
Non seulement du point de vue de la propagation du virus, mais aussi de celui d’une nouvelle régulation du capitalisme, la déréglementation de la législation du travail amorcée avant la crise risque de prendre un nouvel élan au motif de relancer leur économie, une économie, rappelons-le, basée sur l’exploitation des travailleurs. L’épisode coronavirus va ainsi permettre des dégraissages massifs dans les entreprises. Leur « après » risque de devenir un avant catastrophique si nous laissons faire. Leur unité nationale n’a pour but en réalité de soumettre un peu plus la population au diktat du libéralisme pur et dur. Et ce sont bien sur les salarié.e.s et les générations futures qui vont encore une fois en payer un lourd tribut. Ils voudraient bien que leur après commence maintenant.
C’est à nous, et à nous seuls, de proposer des alternatives face à ce nouveau régime d’accumulation que l’on va nous imposer. Déjà certaines organisations syndicales ont déjà franchi le pas en se joignant au patronat pour mettre notre économie au cœur de leur préoccupation au lieu et place de la santé. Le compromis, résultat de lutte, a laissé place à la compromission où on ne craint pas de sacrifier les salarié.e.s sur l’autel des profits. Et comme nous ne cessons de le répéter, nos vies valent plus que leurs profits. À nous de le leur montrer par l’action.