La négociation sur les salaires est une obligation annuelle incombant aux employeurs.
Mais nous le savons bien, lors des négociations, les directions débordent d’idées et d’arguments pour freiner autant que possible ce qui sera concédé aux salarié.es sous couvert, selon les cas, de carnets de commandes en dents de scie, de difficultés économiques ou de priorités données à des dispositifs permettant de faire peser sur les salarié.es les risques et les aléas, résultats de décisions provenant des directions et management et par rapport auxquelles le collectif de travail, rarement associé, ne peut être tenu pour responsable.
Elles se cachent aussi derrière des pseudo-demandes irréalistes, argument qu’un chiffrage peut permettre d’écarter.
Il faut bien garder à l’esprit qu’alors qu’explosait l’inflation en 2022 et 2023, les marges des entreprises ont connu des niveaux record grâce à l’effet prix. Parallèlement, les salaires ont reculé de -3% entre fin 2020 et fin 2023, davantage encore chez les cadres que parmi les ouvriers plus souvent au SMIC qui ont bénéficié de la revalorisation du SMIC qui elle, suit l’inflation.
Les salaires sont devenus une priorité pour une majorité de travailleuses et de travailleurs. Il nous faut être au rendez-vous.