L’extrême droite est un vieux courant politique. Si le Front National, créé en 1972, joue un rôle central, on y trouve de nombreux autres mouvements : les Identitaires, Alain Soral (Egalité et Réconciliation), Dieudonné, l’Action Française, Dupont Aignan, la Manif pour Tous, le GUD et bien d’autres.
On trouve à l’extrême-droite, sous différentes formes, de manière plus ou moins explicite : la priorité nationale et le patriotisme économique ; la critique, qui s’est répandue depuis, du « système », le racisme, la xénophobie, l’homophobie,
l’antisémitisme ; une vision conspirationniste du monde ; le refus de la diversité et de l’égalité. C’est la peur et la haine qui
dominent ces idéologies, l’affrontement identitaire, l’obsession de la décadence et du complot. La « nation » doit alors éliminer les intrus : juifs, immigrés, révolutionnaires, francs-maçons, etc. Quand il y a un semblant de positions sociales, il s’agit d’une stratégie masquant l’absence de volonté de renverser le déséquilibre à l’oeuvre entre les possesseurs du capital
et les salariés ne vivant que de leur travail.
Pour notre part, à la CGT, nous revendiquons une autre mondialisation où les solidarités internationales priment en termes économiques, politiques et sociaux, contrairement à l’opposition entre les peuples prônée par l’extrême droite. En effet, pour les salariés c’est bien l’exploitation qui est en cause, pas la nationalité de leur employeur ou de leurs collègues. La CGT a relancé en 2014 une véritable campagne contre les idées nauséabondes de l’extrême droite et contre l’influence qu’exerce le
Front national, notamment sur les salariés. Il s’agit d’un travail de fond au long cours, qui se veut au plus près des réalités. De nombreuses formations et journées d’étude se sont tenues ou sont en préparation, dans des UD, UL ou syndicats. Les fiches qui suivent ont été écrites au printemps 2017, afin de donner des outils supplémentaires aux militants et aux syndiqués. L’année 2017 a également vu le lancement d’une campagne contre le racisme. La CGT entend ainsi poursuivre sa lutte contre des discours qui rejettent la diversité et les différences, tout en divisant les salariés au détriment de la défense collective de leurs intérêts communs, et mieux comprendre et combattre les manifestations concrètes du racisme, qu’elles soient individuelles ou structurelles.
Parce que la CGT est pour une société basée sur l’émancipation des travailleurs, l’égalité des droits et la conquête de nouveaux, la justice sociale et la solidarité entre tous les travailleurs y compris les précaires et les privés d’emploi, nous ne pouvons rester neutres, laisser faire et voir le poison de la division, du repli et du racisme se développer au cœur du salariat.