La parentalité dans l’entreprise est aujourd’hui un sujet de négociation. L’objectif est d’accompagner les évolutions sociétales relatives au “fonctionnement” des familles. C’est dans ce cadre que le législateur a mis en place le congé de paternité depuis le 1er janvier 2002. Ce congé de 11 jours est passé à 25 jours dont sept sont obligatoires.
Les acteurs de la négociation collective ont vocation à se saisir du sujet du congé de paternité et d’accueil de l’enfant notamment du fait de :
- l’insuffisance de la rémunération prévue par les dispositions légales,
- la nécessaire conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelles des salarié.e.s.
Et ce d’autant que l’Union Européenne veut réduire les disparités dans ce domaine entre les pays de l’Union, en termes, de durée, de rémunération du congé de paternité et d’accueil de l’enfant. C’est dans ce cadre que la Fédération fait un ensemble de propositions. Nous ne pouvons laisser cette question aux mains du patronat. Avec les possibilités offertes par le Code du Travail, nous pouvons avancer des axes de revendicatifs. Bien entendu, il faudra les faire vivre dans les entreprises. Pour ce faire, il n’y a d’autres moyens que de les mettre en débat avec les salariés et de construire un rapport de force pour gagner.
Il ne faut pas se faire d’illusion, même sur cette question, le patronat n’est pas prêt à nous ouvrir les bras. C‘est encore une fois le rapport de force qui nous permettra de conquérir de nouvelles garanties sociales. C’est donc de notre responsabilité de travailler au quotidien à la mobilisation des salariés. Les salariés comptent sur nous pour améliorer leurs conditions de travail. La parentalité en est un élément.