Nous étions 500 000 le 9 mars, nous serons un million le 17 ! Tous en grève et en manifestation pour le 17 mars 2016.
Après la réussite du 9 mars où près de 500 000 personnes se sont mobilisées dans toute la France, une première pour un début de mouvement social, il est nécessaire d’accentuer et d’amplifier la mobilisation. C’est pourquoi la Fédération CGT des Sociétés d’Etudes appelle à participer massivement à la journée du 17 mars contre la Loi El Khomri par la grève et la manifestation. En effet, seule la construction d’un rapport de force impliquant l’ensemble du salariat pourra faire reculer le gouvernement sur cette réforme inique et plus largement freiner l’offensive libérale que nous subissons depuis des années. Nous appelons à favoriser au maximum la convergence avec l’ensemble des secteurs mobilisés, dans la jeunesse, mais aussi sur d’autres questions : en particulier la répression syndicale et la lutte contre l’état d’urgence.
Nous venons de remporter lundi 14 mars une première victoire en obtenant le recul du gouvernement sur un certain nombre de points litigieux : sur le temps de travail des apprentis et la durée maximale hebdomadaire, le barème des indemnités prudhommales qui devient désormais indicatif, la modulation du temps de travail qui sera garantie par un accord de branche au-delà d’un an. Autant d’éléments qui montrent que le gouvernement a peur de la contestation grandissante, autant d’éléments qui prouvent surtout que l’on peut réussir à forcer le pouvoir à faire marche arrière par la mobilisation. Et c’est pour cette raison que nous devons ne rien lâcher et ne pas tomber dans l’illusion portée aujourd’hui par la CFDT qui considère que tous les points conflictuels ayant été résolus par « la négociation », la Loi est devenue tout d’un coup porteuse de progrès pour la jeunesse et les salariés. Reste que cette Loi maintient l’inversion de la hiérarchie des normes qui assure le primat des accords d’entreprise sur le code du travail et qui permettra à terme de revenir sur l’ensemble des acquis sociaux. Reste aussi le référendum d’entreprise qui risque de détruire tout pouvoir de négociation des syndicats ainsi que l’abaissement de la majoration des heures supplémentaires ramenée à sa plus simple expression et qui revient de fait à abolir les 35 heures. On le voit : ni l’esprit de la Loi, ni ces dispositions fondamentalement les plus dangereuses ont été remises en cause.
C’est à nous maintenant de faire valoir nos propres revendications : au lieu de réformer le Code du Travail en le vidant de son contenu, nous proposons au contraire de renforcer la hiérarchie des normes pour assurer à l’ensemble des travailleurs un traitement égalitaire devant la Loi, de renforcer la démocratie au travail par la négociation collective, d’œuvrer à une meilleure répartition du temps et des charges de travail avec le passage aux 32 heures hebdomadaires, d’instaurer, enfin, un nouveau statut du travail salarié qui donnerait des droits cumulatifs, progressifs et transférables d’une entreprise à l’autre pour chaque salarié où les droits ne dépendront plus de la branche ou du contrat de travail mais seront directement attachés à la personne. Avoir de nouveaux droits ne s’obtiendra pas par la négociation avec un gouvernement aux ordres du patronat, il faut lutter pour être en mesure d’instaurer un état d’urgence social !
Pour Paris, rendez-vous Place de la République à 13h30 le 17 Mars.