Solidarité avec le peuple kurde

La Fédération CGT des Sociétés d’Etudes s’associe à la campagne de solidarité avec le peuple kurde victime depuis plus d’un mois d’une « campagne de pacification » qui nous rappelle les heures sombres de notre histoire coloniale quand la répression militaire a été généralisée sous couvert de lutte anti-terroriste. Parce que l’histoire reproduit aujourd’hui ses mécanismes les plus dévastateurs, parce que nous sommes, en tant que syndicalistes, internationalistes et solidaires face aux répressions aveugles et brutales, les événements en cours en Syrie, en Irak et en Turquie nous concernent tous et toutes.

La Fédération CGT des Sociétés d’Etudes s’associe à la campagne de solidarité avec le peuple kurde victime depuis plus d’un mois d’une « campagne de pacification » qui nous rappelle les heures sombres de notre histoire coloniale quand la répression militaire a été généralisée sous couvert de lutte anti-terroriste. Parce que l’histoire reproduit aujourd’hui ses mécanismes les plus dévastateurs, parce que nous sommes, en tant que syndicalistes, internationalistes et solidaires face aux répressions aveugles et brutales, les événements en cours en Syrie, en Irak et en Turquie nous concernent tous et toutes.

 

Depuis l’attentat mené par Daesh contre 32 jeunes militantes et militants à Suruç il y a tout juste un mois, les Kurdes se retrouvent pris entre deux feux : celui de l’islamisme radical et du gouvernement turc d’Erdogan. Les Kurdes, qui sont aujourd’hui les seul-e-s à lutter au nom de valeurs laïques et démocratiques, dans cet immense champ de bataille qu’est devenu le Moyen-Orient, se font massacrer dans l’indifférence générale. Dans ce contexte, il est de notre devoir de dénoncer aussi bien la terreur islamiste, que le militarisme turque et l’hypocrisie des états belligérants occidentaux qui jouent un double-jeu en restant silencieux tout en appuyant militairement la Turquie.

L’arrestation voire l’assassinat de militants de gauche, d’extrême-gauche, de syndicalistes et de toutes les forces progressistes turques par l’AKP, le parti au pouvoir, témoignent également d’un glissement inquiétant du pouvoir en place vers toujours plus de répressions et de dénis des bases démocratiques et laïques qui sont le fondement même de la création de l’état turque. Il faut rappeler ici le bombardement de villages présentés comme des bases militaires en Syrie et en Irak mais aussi sur le sol turc, la fouille de locaux syndicaux comme celui du syndicat Eğitim Sen à Ankara, et un bilan qui se chiffre déjà, depuis un mois, en centaines de morts et plus d’un millier d’arrestations. Autant de signes annonciateurs d’une guerre intérieure qui permet à la Turquie de sortir de l’état de droit en profitant de la situation extérieure et à Erdogan de se débarrasser de son opposition politique de gauche incarnée par le HDP (accusée par la Cour Suprême de complicité avec les « terroristes » du PKK) pour mieux assurer son triomphe pour l’élection anticipée de novembre.

En tant que militant-e-s CGT, fidèles à notre tradition de lutte antimilitariste et de défense des valeurs démocratiques, nous demandons à l’Etat français de condamner fermement les agissements du pouvoir en Turquie et nous nous engageons à soutenir toutes initiatives de la société civile en solidarité avec les forces progressistes de Turquie, de Syrie et d’Irak.

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