La fédération CGT des Sociétés d’études appelle à la grève et à la manifestation pour la journée du 10 octobre 2017. Le temps passant toutes les organisations syndicales se lancent dans la lutte contre les ordonnances Macron. Notre fédération se joint à cet appel initialement lancé par la fonction publique mais qui a vu de nombreux syndicats toutes catégories professionnelles confondues s’y associé. Alors que d’autres journées de mobilisation interprofessionnelle s’annonce,
Toutes et tous mobilisé.e.s et en grève ce 10 octobre !
Rendez-vous le 10 octobre à 14h Place de la République
La précarité à la carte…
Avec les ordonnances, l’ensemble des sécurités communes, encadré par le contrat de travail et les conventions collectives, vole en éclat. L’accord d’entreprise signé par une minorité, peut imposer sa loi et une concurrence à la baisse entre toutes les entreprises. Le temps de travail, son organisation et sa répartition, les primes, le 13ème mois, la mobilité géographique, salaire minimum hiérarchique, maintien de salaire en cas d’arrêt maladie, les congés pour enfant malade, les règles encadrant le CDD, sont autant de protections que les ordonnances Macron mettent en jeu. La liste est longue, et le refrain sur les salarié.e.s du concurrent qui eux ont fait l’effort, déjà dans toutes les têtes…
Ne reviens pas demain…
Jusque-là le coût pour un employeur d’un licenciement sans motif réel et sérieux était conditionné par un recours aux prud’hommes. Dorénavant, ils sont plafonnés, et le seul critère encore valide devient l’ancienneté. C’est un licenciement planifiable et sans risque, on imagine aisément les conséquences. Une des lames du couteau suisse à licenciement, qui attaque tout ce qui protège l’emploi des salarié.e.s, licenciement économique simplifié, lettre de licenciement pré-remplie, motif de recours, et j’en passe. Demain, c’est pôle emploi.
Un CDI du tâcheron…
Derrière la modernité du CDI de projet, se cache l’un des contrats les plus rétrogrades qui soit. Soyons clair, il s’agit ni plus ni moins d’un CDD sans la prime de précarité et les quelques journées de trop à payer à un salarié non-renouvelé. Ce terme projet ratisse large et peut très bien impliquer des simples tâches. Son inspirateur c’est le contrat 0h en Angleterre.
Vous avez dit démocratie ?
Le fameux « dialogue social » et la démocratie dans l’entreprise sont dans toutes les bouches du gouvernement et son armada de communicant. Alors comment ne pas s’étonner de la suppression du CHSCT, des Délégués du Personnel et du Comité d’Entreprise, pour les fusionner en une seule instance, qui vise uniquement à éloigner les syndicats des salari.é.s. A l’image du référendum à l’initiative unique de l’employeur, c’est la démocratie où l’on ne doit surtout jamais se plaindre.
Il existe des alternatives, construisons-les ensemble !
Il y a urgence, urgence à se mobiliser, à se mettre en grève, car ce gouvernement ne s’arrêtera pas là. Mais surtout urgence à construire des alternatives. Nos propositions sur le code du travail du XXIème siècle, sur l’extension des protections sociales, les revalorisations salariales ou la baisse du temps de travail, ne sont pas des utopies. Ce sont des armes, pour combattre le chômage et la précarité, affronter le défi climatique, et humaniser le travail. Ne restez pas isolé, rejoignez-nous.