La CGT condamne l’attitude de la Direction d’Econocom-Osiatis France concernant une salariée portant le voile.
En effet, cette salariée de retour de congé parental s’est retrouvée en situation d’intermission (sans activité fournie par l’employeur) et est aujourd’hui en procédure de licenciement motivée uniquement par son refus de retirer son voile dans l’entreprise.
Outre le fait que s’appuyer sur un règlement intérieur dont les dispositions concernant le principe de neutralité ne sont pas conformes à la législation en la matière, c’est bien la question de la « diversité » qui se trouve posée.
Et ce d’autant que cette personne portait déjà le voile dans l’entreprise, et en clientèle, sans que cela n’ait posé, à un moment ou un autre, quelque problème que ce soit.
Le « vivre ensemble » dans une entreprise au regard de ce que l’on attend de chaque salarié-e du point de vue de son engagement est incompatible avec une telle attitude.
Nous étions persuadés, à tort à l’évidence, que ce genre de situation ne pouvait naître dans les entreprises du Numérique. D’ailleurs, au niveau national, la branche est associée à un projet développant la formation et l’insertion pour les migrants « hautement qualifiés », sans aucune arrière-pensée et a priori.
Certes, nous restons lucides. Notre conception du travail et de l’humain au centre du processus de production est loin d’être partagée par tous.
Pour autant, et dans le respect des « libertés fondamentales », la CGT estime que chacune et chacun a le droit à un travail, et ce quelles que soient son origine, ses opinions, ses croyances, …
C’est pourquoi nous vous demandons de ne pas sanctionner cette salariée.