“Ça suffit comme ça”…
Les salariés ne doivent pas être de la chair à profit. Sous couvert de “continuité de la vie économique et sociale”, nombre d’entreprises dans nos secteurs demandent à leurs salariés d’aller au travail…en particulier chez les clients. Et nous savons tous, quels risques inconsidérés que les patrons font courir aux salariés au regard non seulement du manque de matériel de protection de la santé mais aussi et surtout de la propagation du covid-19.
Pour ce faire, le gouvernement n’hésite pas à introduire des dérogations au code du travail, notamment sur le temps de travail, sans garanties sociales supplémentaires pour les salariés qui se démènent à la fois pour la santé et la vie quotidienne de la population.
Alors même que l’épidémie qui se développe voudrait un renforcement des prérogatives du CSE et du suivi de la santé des salariés par les services de santé au travail, on assiste au contraire à la réduction des droits des salariés en la matière.
Non seulement le gouvernement restreint les libertés individuelles sous couvert d’urgence sanitaire et de guerre contre le virus, une guerre dont le matériel manque et où les salariés dans certaines entreprises de nos secteurs seront les victimes, mais à aucun moment il ne conjugue urgence sanitaire et urgence sociale.
Et il est des plus curieux que l’on trouve 300 milliards pour aider les entreprises alors que ce gouvernement n’a cessé de nous expliquer qu’il n’y avait d’argent pour les retraites et pour les hôpitaux. Mais de qui se moque-t-on?
La Fédération CGT des Sociétés d’Études appelle les salariés à utiliser massivement le télétravail… ou à cesser le travail par tous les moyens : les arrêts maladie et le droit de retrait. Nos organisations doivent en même temps se battre pour la mise en activité à temps partiel avec une rémunération égale à 100% du net.
Nous ne pouvons risquer nos vies au travail…
Montreuil, le 23 mars 2020