Chronique d’une catastrophe annoncée, l’extrême droite a gagné les élections européennes. Une première ! La vague brune touche tous les pays, mais c’est en France que le score de l’extrême droite est le plus élevé et que les forces réactionnaires progressent le plus.
Malgré un stratagème bien trop grossier pour être pris au sérieux, tentant d’imputer la responsabilité de la montée au pouvoir de l’extrême droite aux électeurs, Emmanuel Macron ne peut échapper à la lourde responsabilité qu’il porte dans ce résultat. Sa politique sociale violente, qu’il soutient depuis des années, ses attaques contre les libertés individuelles pendant la crise sanitaire ont constitué le boulevard dans lequel se sont engouffrés les extrêmes droites qui représentent 40% des votes exprimés.
De la même manière la gauche a été incapable depuis plusieurs années de travailler ensemble durablement avec un projet de société qui réponde aux attentes et aux besoins des travailleuses et des travailleurs.
Après la déconfiture de son camp et de ses alliés, Macron a dissous l’assemblée et décidé d’organiser des élections législatives en trois semaines, à la veille des Jeux olympiques. Bardella chef du gouvernement pour la photo des JO… comme un relent nostalgique ?
L’urgence est là. Pour empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite dès le 7 juillet et imposer une alternative au néolibéralisme, nous devons dès maintenant nous mobiliser : il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale, augmenter les salaires et les pensions, défendre notre industrie et nos Services Publics, bloquer les prix de l’énergie, revenir au droit à la retraite à 60 ans, retirer la réforme de l’assurance-chômage, refuser la guerre sous toutes ses formes et notamment les ventes d’armes.
C’est notamment sur ces bases que doit être construit un programme collectif de gauche. Seules les organisations de gauche peuvent faire échec aux droites et redonner espoir. Contre les projets ultraréactionnaires dont on nous abreuve il est urgent d’agir : soutenons la constitution d’un Front populaire. Ce front populaire sera la réponse la plus efficace à la situation difficile que nous connaissons aujourd’hui dans le monde du travail.
Cette alliance des gauches doit s’ancrer sur les revendications et attentes des travailleuses et des travailleurs afin d’offrir une alternative au néolibéralisme et à l’extrême droite. La CGT prendra toute sa place dans cet ancrage.