Le collectif intersyndical « Uni·e·s contre l’extrême droite, ses idées et ses pratiques » s’est engagé dans une campagne de longue haleine, il y a maintenant près de cinq ans.
Régulièrement, sur l’ensemble du territoire, nous avons multiplié les initiatives pour mobiliser nos forces, former nos équipes en lien avec la
jeunesse, les salarié·e·s, précaires, retraité·e·s, mesurer in situ les effets des politiques d’extrême droite sur la population (austérité, attaques des services publics et du milieu associatif, stratégie d’intimidations…).
Nous avons lancé l’observatoire national des villes gérées par l’extrême droite et en avons favorisé des déclinaisons locales (Vaucluse, Pas-de-Calais…). Il s’est notamment réuni à Béziers, à quelques mètres de Hayange ou d’Hénin-Beaumont…
Dès son lancement, nous savions l’importance d’engager un travail syndical de fond. L’actualité nous donne malheureusement raison. Le poids de l’extrême droite et d’élu·e·s prônant des idées et des pratiques racistes, homophobes, contraires aux droits des femmes, pointant les migrant·e·s comme autant de boucs émissaires augmente, tant en Europe (Italie, Hongrie, Suède, Allemagne…) qu’ailleurs dans le monde, le Brésil étant un des derniers exemples en date.
En France également, les violences racistes, les actes islamophobes et antisémites, les agressions LGBTphobes sont en hausse. Des actions ont visé ceux qui agissent pour l’accueil des migrant·e·s, tandis que la solidarité avec les exilé·e·s est criminalisée, comme le sont des initiatives syndicales. Plusieurs projets d’attentats par des groupes d’extrême droite ont été mis au grand jour ces derniers mois.
Le gouvernement et sa majorité, arrivés au pouvoir non pas tant par adhésion à son programme que par refus de voir l’extrême droite diriger le pays, mènent une politique d’austérité et de bouleversement de notre modèle social. Le niveau de vie baisse, contrairement au chômage et à la précarité. Dans ce contexte, l’extrême droite développe ses propositions démagogiques et identitaires, dont l’analyse montre à quel point elles sont contraires aux intérêts des travailleurs et travailleuses, étudiant·e·s, chômeurs et chômeuses, précaires et retraité·e·s.
Cette situation ne fait que renforcer notre détermination à agir, avec nos adhérent·e·s, avec les salarié·e·s, pour une société plus juste, pour un modèle social solidaire et généreux, qui protège les droits et libertés individuels et collectifs, qui mette en oeuvre l’égalité des droits.
Aujourd’hui et plus que jamais, nos organisations réaffirment ensemble les fondements de notre campagne de lutte contre l’extrême droite et
s’engagent dans la construction déterminée des ripostes syndicales les plus larges. Une initiative est d’ores et déjà en préparation au premier trimestre 2019 à Lyon.