A l’attention de M. Gervais-Lambony,
Après 100 jours, vous restez sur les mêmes positions qu’au premier jour de l’occupation : refuser d’inscrire à Nanterre et ne formuler aucune solution ni proposition de sortie de crise par écrit depuis plus de 3 mois ! Vous refusez ainsi toute négociation avec les sans-facs et l’UNEF.
Ce n’est pas responsable. Les sans-facs et l’UNEF ont pourtant fait de nombreuses concessions en passant de leur revendication d’inscrire 61 dossiers à Nanterre le 27 octobre, à demander aujourd’hui l’inscription uniquement de 21 dossiers à Nanterre, et que le reste soit accompagné par le rectorat.
Après 400 000 euros de dépenses en vigiles, après des violences, des propos homophobes, sexistes, des insultes, une coupure d’électricité et de chauffage, le blocage d’issues de secours avec des véhicules de vigiles, les sans-facs proposent toujours de dialoguer, de négocier.
Pourtant, vous refusez tout dialogue en utilisant l’argument que votre établissement serait moins pro-sélection que des universités bien plus élitistes comme “Dauphine” ou “Assas“. Cet argument donne certes bonne conscience sur le papier, mais répercute la sélection dans les faits.
De plus, l’argument sur les capacités d’accueil ne tient même plus, car malheureusement, les décrochages suite au 1er semestre permettraient d’inscrire les 21 sans-facs restant dans une université comme Nanterre, de plus de 34 000 étudiant-e-s.
Alors pourquoi infliger une telle violence aux sans-facs ? Car vous et vos soutiens voulez infliger une défaite politique à l’occupation, à la lutte des sans-facs et à l’UNEF. Pour ne plus avoir à inscrire d’autres étudiant-e-s sans-facs les années prochaines, et surtout ne pas donner des idées, de la confiance pour lutter au-delà de Nanterre !
Notre syndicat est évidemment solidaire de l’occupation des sans-facs et s’oppose fermement à toute intervention policière et poursuites judiciaires.
Nous exigeons l’inscription des 21 étudiant-e-s dans la fac et la filière de leur choix.
Monsieur Gervais-Lambony, au lieu de réprimer, il faut négocier !