Les organisations de la CGT réunies les 30 et 31 août ont débattu de l’actualité politique et sociale de l’été. Sans surprise, la macronie a étendu sa majorité à droite et pire elle s’associe à l’extrême droite contre des hausses de salaires. Sous couvert de « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat », le gouvernement a fait adopter deux lois qui non seulement ne répondent en rien aux besoins qu’exprime la majorité des salariés mais dénaturent notre système de protection sociale et le droit du travail.
Depuis plusieurs mois la CGT alerte sur la faiblesse des salaires, des pensions et des minima sociaux et de nombreux salariés se sont mobilisés pour gagner des augmentations de salaires, pour une vraie reconnaissance de leurs qualifications et de leur travail.
En choisissant délibérément de parler de pouvoir d’achat sans parler de salaires, le gouvernement choisit de pénaliser une énième fois les salariés les plus précaires et l’ensemble du monde du travail à travers le tassement des grilles vers le bas et l’affaiblissement du financement de notre système solidaire de sécurité sociale (75 milliards d’exonérations de cotisations sont offerts aux entreprises en 2022 !).
A travers ces choix ultralibéraux, il participe activement à la dévalorisation des qualifications et pousse les salariés à faire d’autres choix de vie, de métiers. Dans le même temps, les profits s’envolent, les richesses et les aides publiques sont captées par les plus riches. Ainsi, 70 milliards ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2021, un nouveau record !
Alors oui, fin de l’abondance pour le patronat et tous ceux qui ont profité de la crise et qui continuent la course infernale aux profits. Les travailleurs et travailleuses ne peuvent plus se contenter de miettes issues de leur production. Ils et elles aspirent légitimement à maîtriser leur travail et le fruit de celui-ci. Or les politiques menées creusent toujours plus les inégalités. C’est indécent pour le monde du travail seul producteur des richesses, ça ne peut plus durer ! Par exemple, les cadeaux fiscaux aux entreprises depuis le premier quinquennat représentent 21 milliards d’euros par an soit 3 fois le montant nécessaire pour éradiquer la grande pauvreté (7 milliards).
Les incendies de l’été, l’inaction du gouvernement sur le climat, mais aussi les conditions de la rentrée dans les crèches, les écoles, les transports… montrent l’agonie des services publics mais aussi leur nécessité. Il suffit de constater la mise à mort de l’hôpital public c’est pour ces raisons que la CGT se mobilisera le 22 septembre.
Alors que l’inflation et les prix des produits de première nécessité explosent, que les salaires baissent, que 12 millions de français sont déjà en précarité énergétique, le Gouvernement demande de nouveaux sacrifices aux travailleurs. Il menace d’une nouvelle réforme régressive de l’assurance chômage alors qu’un chômeur sur deux n’est déjà pas indemnisé, ainsi que de nouveaux reculs sur les retraites. Ces choix ne permettent pas la revalorisation des métiers, il faut s’attaquer aux vraies causes que sont les mauvaises conditions de travail, la pénibilité et les bas salaires !
L’appel interprofessionnel du 29 septembre est une étape indispensable pour amplifier les luttes existantes et permettre à tous les travailleurs, privés d’emplois et retraités de se mobiliser ensemble pour l’augmentation des salaires, des pensions, l’augmentation du SMIC à 2000€, l’égalité femmes hommes et la reconnaissance des qualifications…
Dans le prolongement du 29, la CGT travaille à un appel plus large de l’ensemble des organisations syndicales et au-delà parce que c’est une nécessité, c’est une urgence pour inverser le rapport de force en faveur du monde du travail et stopper ces politiques qui favorisent une minorité au détriment de la majorité.
Notre priorité reste la construction des luttes et des grèves avec l’ensemble des salariés sur leurs lieux de travail pour gagner !