Lors de la réunion CSE du 25 avril 202, M. Aouate, Directeur Administratif et Financier nous a présenté la consolidation trimestrielle au 31 mars 2024 des résultats économiques de TP France :
« Notre marge est en accord avec la budget (EBIT : résultat d’exploitation) le résultat est en accord avec le budget prévisionnel du premier trimestre 2024. Notre chiffre d’affaires est stable depuis environ 5 ans aux alentours de 90 Millions. Nous avons réussi à baisser nos frais de structures. Nous avons perdu environ 3 Millions de chiffre d’affaires par rapport à l’année 2023 (notamment avec la perte d’EDF…). Sans l’aide financière du groupe TP, TP France n’existerait plus ! N’oublions pas que le taux d’intérêt que TP France reverse au groupe TP est entre 800 000 et 900 000 euros ! ».
La stratégie de la direction est de fermer les centres et donc par conséquence de réduire ses effectifs ! Comment sommes nous amenés à être plus compétitifs ? Le directeur financier rabâche que c’est le coût de production qui handicape notre compétitivité : « notre salaire est trop élevé par rapport à nos concurrents ». L’objectif de la direction est d’assassiner notre modèle de rémunération : elle veut mettre en place un prime de sur-performance uniquement et enterrer notre 13ème mois. Encore une fois c’est faire des économies sur le dos des salariés !
Madame Karine Jan, Directrice Générale est intervenue sur la situation économique et financière de l’entreprise, sur la politique sociale, les conditions de travail et l’emploi, sur les orientations stratégiques et leurs conséquences :
« L’année 2021 marquée par la crise sanitaire est une année exceptionnelle avec une croissance soutenue en revanche en 2022 baisse de nos activités. Le métier de la relation client reste très majoritairement internalisé. En revanche, il faut encore partager notre savoir-faire car beaucoup de donneurs d’ordres ont une méconnaissance de notre métier et nous considèrent encore comme des centres d’appels.
En ce qui concerne la segmentation du marché français les sites sont principalement basés sur 3 régions les Hauts de France, le Grand-Est, et l’Île de France. En revanche, on note que les clients demandent une proximité de 2 heures maximum de Paris en transport.
La tendance à l’offhsorisation est croissante.
Les secteurs qui restent en France sont le secteur bancaire, les assurances, le tourisme et la partie publique.
Les donneurs d’ordres nous mettent en concurrence, ils nous mettent une grosse pression sur nos prix.
La place de TP sur le marché français ne cesse de se dégrader nous sommes désormais en 6 ème position.
Les solutions digitales prennent de plus en plus de place et c’est un axe stratégique pour les années à venir.
Je vous confirme qu’il va falloir réduire les surfaces des centres car le coût de structures est trop élevé. Le coût du travail est aussi trop élevé par rapport à nos concurrents. Nous ne sommes pas compétitifs !
Concernant l’annonce de Monsieur Rigaudy qu’est ce qu’il entend par un changement structurel chez TP France qui sera annoncé en juin ou juillet ? L’intégration de Majorel se fait petit à petit. Demain toutes ces sociétés vont devenir Teleperformance. Chaque région travaille sur l’intégration de Majorel. Pour la France rien n’est annoncé. Je n’ai pas le calendrier de Monsieur Rigaudy.
“J’imagine” sans que Monsieur Julien ou Monsieur Rigaudy me l’ai confirmé qu’on sera tous Teleperformance. Monsieur Rigaudy n’a jamais parlé de changement structurel sur TP France.
Les orientations stratégiques : Consolidation de nos clients avec les VPOPS, mieux organiser le télétravail
l’intelligence artificielle et émotionnelle, la politique commerciale, optimisation des coûts, la sécurité ».
La direction de Teleperformance n’a de cesse de nous rabâcher que c’est à cause des salaires, du 13ème mois, des frais de structures … que nous ne gagnons pas les appels d’offres et donc pas de nouveaux clients. C’est bien connu, encore une fois, c’est de la faute des salariés qui gagnent trop à TP ! La direction est toujours dans la recherche de coupables à défaut de trouver des solutions !
La CGT exige que la direction place au coeur de sa stratégie d’entreprise la valorisation du travail de ses salariés : les compétences et le savoir faire des salaires de TP sont reconnus sur le marché. L’entreprise veut initier certains chantiers sur le plan de l’innovation et développer l’Intelligence Artificielle, mais il est hors de question que ce soit au détriment de nos conditions de travail.