Les dividendes augmentent, les salaires stagnent
Les salarié·e·s de Sopra Steria réclament leur part du gâteau
Notre société a annoncé une forte hausse de son dividende, passant de 3,2 euros par action au titre de 2022 à 4,3 euros par action au titre de l’exercice 2023. Cette augmentation de 34% témoigne d’une grande confiance de l’entreprise dans sa capacité à générer des bénéfices.
Cependant, cette annonce est en déconnexion avec la réalité des salarié·e·s de Sopra Steria. Malgré les bons résultats de l’entreprise, les salaires des salarié·e·s n’ont augmenté que de 4 % en moyenne, alors que l’inflation a fortement augmenté cette année et que la tendance risque de perdurer.
Pour rappel, Sopra Steria a déclaré un bénéfice net de 247,8 millions d’euros en 2022, en hausse de 32 %, avec un chiffre d’affaires en croissance organique de 3 % à 5 %. Le groupe a également atteint son objectif de taux de marge opérationnelle d’activité de 8,9 %, contre 8,1 % un an plus tôt.
En outre, le flux net de trésorerie disponible du groupe s’est établi à 287,2 millions d’euros, en augmentation par rapport à l’année précédente.
Face à cette situation, les slarié·e·s de Sopra Steria réclament leur part du gâteau.
La CGT Sopra Steria appelle à une revalorisation salariale générale et significative pour que les salarié·e·s puissent bénéficier de la croissance de l’entreprise et de la hausse des dividendes. Les employé·e·s de Sopra Steria le méritent, après avoir contribué au succès de l’entreprise. Il est temps que Sopra Steria prenne en compte les besoins de ses salarié·e·s et s’engage à une politique de redistribution plus juste des bénéfices de l’entreprise. Les salarié·e·s de Sopra Steria doivent être reconnus à leur juste valeur et recevoir une part équitable de la réussite de l’entreprise.
Les hausses de prix vis-à-vis de nos clients seront répercutées et indexées sur l’inflation, pourquoi pas les salaires ? Les salarié·e·s de Sopra Steria demandent des augmentations de salaires généralisées indexées sur l’inflation. Nous invitons les salarié·e·s de Sopra Steria à se mobiliser pour défendre leurs droits et faire entendre leur voix.
C’est ensemble que nous sommes les plus fort·e·s !
Retraites
Non, les informaticien·ne·s ne sont pas des robots !
Nous ne sommes pas des robots programmables, nous sommes des êtres humains ! Mais le gouvernement veut nous faire travailler jusqu’à 64 ans minimum pour une retraite indigne. Cette réforme n’est qu’un prétexte pour détruire notre système de retraite solidaire. Et pendant ce temps, les entreprises engrangent des bénéfices records sans aucune contrepartie.
Le gouvernement prétend vouloir sauver notre système de retraite, mais il enlève les moyens de financement : la prime Macron, le dividende salarié, les stocks-options. Si les femmes étaient payées autant que les hommes, il y aurait plus de cotisations et aucun problème de financement. Mais au lieu de prendre des mesures pour l’égalité salariale, le gouvernement continue de mettre en place des réformes antisociales, et financer l’absurde entêtement à réduire la participation des entreprises au finances publiques.
Nous avons le droit à une retraite décente après avoir consacré des milliers d’heures à notre travail, résolu des problèmes technologiques complexes, et nous être adapté·e·s à chaque nouvelle innovation, souvent dans l’urgence et sous la pression. Nous méritons une retraite qui nous respecte et qui nous permette de profiter de notre vie en dehors du travail.
Depuis octobre 2022 nous alertons par tous les moyens à notre disposition. Depuis janvier 2023, nous appelons tou·te·s les informaticien·ne·s à faire grève avec nous pour montrer au gouvernement que nous ne sommes pas des robots. Et nous continuerons à le faire ! Nous exigeons un système de retraite qui nous prenne en compte, qui respecte notre expertise et qui nous permette de vivre notre vie en dehors du travail.
Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et montrer que les informaticien·ne·s sont des êtres humains, pas des machines programmables. Ensemble, organisons des journées de grève et de mobilisation à Sopra Steria ! Montrons au monde que les informaticien·ne·s méritent une retraite digne de ce nom !
Distribution intersyndicale pour l’appel à la grève interprofessionnelle du 7 mars
Voir tract
Traid-union et l’argent
Nous n’avons pas pour habitude de répondre à des syndicats inutiles, et leurs petites attaques ne nous affectent pas. Cependant la dernière communication du syndicat maison Traid-Union nous a semblé nécessiter une réponse.
Le syndicat maison Traid-Union, réputé proche de la direction, n’est pas un débutant en détournement d’information pour s’auto-glorifier. Son dernier petit coup d’éclat fut de vouloir accuser les syndicats nationaux d’être subventionnés.
Tout d’abord, ce n’est pas un scoop. Les centrales syndicales à représentativité nationale sont subventionnées, notamment au titre du paritarisme. Pour rappel, ces subventions sont un mécanisme qui a été mis en place par l’État lui-même pour permettre aux corps intermédiaires de lutter contre l’arbitraire de ce même État. C’est une protection contre lui-même en quelque sorte. Mais cette protection a tendance à diminuer au fil des années, et pourrait disparaître rapidement, au détriment des travailleurs et de la société. Pour parler de ce que nous connaissons – la CGT – les subventions annuelles sont d’environ 20 millions d’euros, à rapporter à ses 560.000 syndiqué·e·s, à toutes ses activités de solidarité et d’accueil, à ses colloques, ses parutions et ses formations, à sa présence internationale, etc. Les comptes de la confédération sont validés tous les ans, et rendus publics.
Qui peut dire que les 500.000€ annuels de jetons de présence, partagés par les 5 administrateurs salariés de SopraSteria, dont deux de Traid-Union, aient la même efficacité sociale et sociétale que la CGT ?
Le syndicat CGT SopraSteria ne reçoit aucune subvention, et comme la loi l’y oblige, publie ses comptes annuellement au Journal Officiel, après validation par une Assemblée Générale. Qu’en est-il de Traid-Union ?
Affaire à suivre…
Conseil de lecture
Et Dieu dans tout ça ? Manuel de laïcité pour vivre ensemble, de Jean-Paul AUGIER et Françoise BOURON, illustrations Christian GRAVIER, éditions Eyrolles
C’est l’histoire de cinq amis : Julien, Pauline, Camille, Mehdi et Simon. Ils ont pris l’habitude de se voir une fois par an en Ardèche et cette année-là ; ils discutent religions et laïcité.
Ce livre très riche d’illustrations aide à comprendre les laïcités et les trois religions monothéistes et leur place dans les sociétés.
Le livre explique tout le cheminement qui a abouti à la loi 1905 et discute à travers les échanges entre les cinq amis l’esprit de cette loi.
Le livre parle d’autres formes de laïcité comme celle aux Etats-Unis et en Turquie.