Depuis la création de Kyndryl, nous avons tous un sentiment d’incertitude sur l’avenir.
Nous avons donc estimé nécessaire de partager avec vous des éléments d’information concernant la situation de notre nouvelle entreprise pour pouvoir mieux mesurer notre futur ensemble.
Des Atouts importants
- La taille : notre société regroupe près de 90000 salariés, a réalisé près 19 Milliards de CA en 2020, ce qui en fait le plus grand fournisseur de service d’infrastructure au monde.
- L’entreprise dispose d’un capital intellectuel très important,
- Elle est présente dans 63 pays
- Un nombre très important de clients ( 4400 ) et une bonne connaissance de leur métier.
- Un potentiel d’évolution de divers pôles d’activités : “Cloud, Applications, données & IA, Sécurité & résilience, Core Enterprise & zCloud, Réseau & Edge, et Espace de travail numérique.” (Channel news 06/09/2021)
Point faible : la croissance
Le point majeur est évidemment l’absence de croissance.
L’aspect financier reste le premier objectif et la société ne va pas faire de bénéfices immédiatement.
On démarre sur une base de baisse des revenus pendant les 3 dernières années.
La croissance ne va pas apparaître d’ici les prochains mois, cela va nécessiter du temps.
“Martin Schroeter a reconnu qu’il ne s’attendait pas à une remontée du chiffre d’affaires avant 2025, notamment en
raison des investissements à opérer pour renforcer les compétences, expérimenter un nouveau modèle commercial
et mettre en place les nouveaux partenariats.” (Channel news 07/11/2021)
Voici donc le cœur des préoccupations de nos dirigeants dans l’avenir proche : prospective, prévisions.
Cet état des lieux concernant la société Kyndryl était à prévoir et il n’est pas dénué d’espoir si tant est que l’on arrive à se détacher de l’historique IBM. Il comporte un espoir de réussite et nous tenons à partager avec vous cet espoir. Mais nous parlons là des aspects financiers et de stratégie et notre souhait en tant que syndicat c’est que cette réussite ne se fasse pas au prix du sacrifice des salariés.
Nous avons tous vécu les efforts qui ont été exigés par notre direction en termes de délocalisation, reconversion, auto-formation. Nous avons tous vécu les plans sociaux qui en ont découlé.
Dans ce contexte il est important de rappeler notre rôle, notre responsabilité et notre engagement :
- Le rôle d’un syndicat n’est pas de freiner les ambitions de la société, au contraire.
Le syndicat ayant un rôle économique il peut formuler des stratégies alternatives car l’intérêt d’un syndicat est la meilleure santé possible de l’entreprise.
La meilleure santé possible de notre nouvelle société doit se faire dans les meilleures conditions pour chacune et chacun d’entre vous, en termes d’implication, de formation, de charge de travail et de vie sociale. La motivation est étroitement liée aux conditions de travail. - Exercer un véritable contre-pouvoir vis à vis de la direction : l’idée n’est pas d’en arriver à un scénario de cogestion comme dans l’ordolibéralisme rhénan mais bien de pouvoir peser de notre mieux afin que la valeur ajoutée soit répartie le plus équitablement possible entre les actionnaires, les investissements et surtout les salariés qui ont été spoliés ces dernières années.
- Vous conseiller sur vos droits et vous aider à les faire respecter.
- Mettre en œuvre tous les moyens de communication avec vous.
C’est un sujet majeur dans un contexte de télétravail et de crise sanitaire. - Nous devrons tout faire pour éviter des aberrations comme un accord interdisant l’utilisation des moyens de communication de l’entreprise (mails) pour communiquer avec les salariés.
Notre syndicat a toujours fait l’effort de rester proche des salariés, discuter avec vous de tous les sujets, échanger sur les idées, les principes afin d’affûter notre ligne de conduite, nos actions syndicales et juridiques. C’est ainsi que nous avons souvent évité des catastrophes sur le plan de la santé au travail. - Dans les prochains mois nous devrons négocier de nouveaux accords d’entreprise.
Notre rôle sera de défendre une véritable justice sociale.