Monsieur Thomas MORIN
Représentant Syndical CGT Systra SA
A Paris, le 11 juillet 2024
Le projet AUBER qui nous a été présenté par la direction de Systra, assistée des futurs investisseurs majoritaires, Latour Capital et Fimalac, ne déroule que le projet financier, en indiquant le chiffre d’affaire et l’EBIT à atteindre en 2030.
En dehors de ces objectifs plus qu’optimistes, et des investissements que les « nouveaux décideurs » sont prêts à consentir sur cette période, ce projet ne parle de rien d’autre. Ce projet est présenté comme n’ayant aucun impact social et parle d’évolution des effectifs sans communiquer de chiffre.
La CGT aurait voulu qu’il y soit inclus également, un plan de recrutement sur cette période car il ne sera pas possible de doubler le chiffre d’affaires de Systra à l’horizon 2030, avec les effectifs actuels ou avec un accroissement de 20%. Aucun chiffre-cible d’effectifs n’a été communiqué pour le projet AUBER.
C’est pourquoi, la CGT déplore également qu’un projet aussi important que celui-ci, n’aborde aucun chapitre sur le côté social, ni sur l’employabilité et la pérennité des emplois, dont la filiale Systra France SAS. Il peut être facilement envisagé que si l’actionnaire n’obtenait pas ses objectifs financiers, qu’une probable restructuration de l’entreprise pourrait être engagée avant 2030.
Il est donc normal que la CGT se questionne et que les salariés soient inquiets.
De plus, en ces temps où l’on parle de souveraineté nationale, de cohésion des territoires, et de transition écologique, la CGT ne comprend comment l’Etat peut accepter de vendre une société publique de niveau 2 comme Systra, au privé.
Enfin, la CGT n’a reçu aucune garantie que Systra ne serait pas revendue à terme ou avant terme, à un fonds d’investissement ou encore à un industriel étranger.
Pour toutes ces raisons, la CGT demande à ses élus de voter contre