Après le code du travail et l’assurance chômage, Macron et son gouvernement s’attaquent maintenant à nos retraites qui échappent à la finance. Ils veulent liquider les 42 régimes de retraites existants et les remplacer par un système de retraite « à points », « universel », qu’ils présentent comme beaucoup plus équitable. C’est une énorme escroquerie.
NOS GRANDS PARENTS SE SONT BATTUS POUR LA GAGNER
Notre système de retraite actuel est un conquis social de 1946, il a assuré la solidarité entre des générations de salarié-e-s, il a fait ses preuves. Mais il a été mis à mal par les contre-réformes successives des gouvernements de droite comme de gauche, qui ont abouti à l’allongement de l’âge de départ, l’augmentation du nombre d’annuités requises, la fin de l’indexation sur les salaires, la baisse des pensions…
Enfin, l’objectif de Macron est de favoriser, du moins pour les salarié-e-s qui auront les moyens de la financer, la retraite par capitalisation, qui est très aléatoire car fournie par des fonds de pension privés qui peuvent faire des pertes et même être en faillite.
L’argent existerait largement pour financer nos retraites. A condition de :
- supprimer les exonérations de cotisations sociales (autour de 30 milliards d’euros)
- imposer enfin l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (plus d’une dizaine de milliards d’euros)
- réduire le chômage et la précarité, créer des emplois stables et correctement rémunérés (ça se chiffre en centaines de milliards d’euros)…
Retrouvez les infos sur le site CGT : https://reforme-retraite.info
https://emmaclit.com/2019/09/23/cest-quand-quon-arrete/
NOUS NOUS BATTRONS POUR LA GARDER ET POUR L’AMÉLIORER
Le nouveau système voulu par Macron constitue une régression sociale fondamentale, qui va pénaliser tout particulièrement les femmes, les précaires et les chômeurs.
D’une part, c’est une machine à baisser, année après année, les pensions, pour l’ensemble des salarié-e-s du public comme du privé, pour au moins 3 raisons :
- la retraite sera calculée sur le salaire de toute la carrière, et plus sur les meilleures années
- le déficit pour la future caisse de retraite sera interdit, donc les montants des retraites seront ajustées automatiquement en fonction des rentrées des cotisations sociales (à la baisse, en réduisant « la valeur du point » comme en Suède)
- la part des retraites dans le PIB sera limitée à 14 %, alors que le nombre de retraité.e.s va augmenter
D’autre part, pour toucher une moins petite retraite, les salarié.e.e seront obligé.e.s de partir à la retraite plus tard, à 64 ans et plus, du moins pour ceux et celles qui ont encore un travail à cet âge-là. La seule inconnue qui subsiste, sur laquelle le gouvernement n’a pas encore tranché, est la façon dont le recul de l’âge de la retraite sera imposé, à travers « un âge pivot » ou la durée de cotisation. Comment un syndicat défenseur des droits des salarié.e.s pourrait-il soutenir ce projet ?