Ingénieur-e-s, Cadres et Technicien-ne-s d’APAVE

Les deux principales priorités et attentes des Ingénieur-e-s, Cadres et technicien-ne-s en 2022 sont :

L’Équilibre Vie Privée / Vie Professionnelle
Les Salaires

Au vue de ces attentes, les ingénieur-e-s et cadres se retrouvent avec les mêmes préoccupations de tous les salariés toutes catégories socioprofessionnelles (CSP) confondues.

L’Équilibre Vie Privée / Vie Professionnelle

D’après une étude de Secafi pour l’UGICT-CGT (Union Générale des Ingénieurs, des Cadres et des Techniciens) voici quelques chiffres de cette enquête concernant les temps et charges de travail :

15 % travaillent plus de 49 heures hebdomadaire
22 % travaillent entre 45 et 48 heures hebdomadaire
40 % travaillent entre 40 et 44 heures hebdomadaire
21 % travaillent entre 35 et 39 heures hebdomadaire

UN DÉBORDEMENT DE LA VIE PROFESSIONNELLE SUR LA VIE PRIVÉE CARACTÉRISÉ : L’URGENCE D’UN DROIT À LA DÉCONNECTION EFFECTIF !

54 % des cadres déclarent travailler pendant leurs jours de repos ;
38 % déclarent travailler plus de 45 heures hebdomadaires ;
65 % aspirent à un droit à la déconnexion effectif afin de préserver sa santé et son équilibre vie privée – vie professionnelle.

Pour rappel, à l’Apave les règles sont les suivantes :

Durée hebdomadaire 37H en 2022, 37H09 à partir de 2023
Toutes heures effectuées au-delà doivent être récupérées comme des heures supplémentaires avec les majorations légales.
Il est rappelé que la durée maximale hebdomadaire de travail ne pourra pas excéder 48 heures et que la durée quotidienne de travail ne peut dépasser 10 heures.

Pour la CGT, ces limites ne vont pas dans le sens d’un bon équilibre vie privée / vie professionnelle. La réduction du temps de travail est une priorité pour permettre le partage des emplois mais aussi pour bénéficier d’une meilleure organisation des temps de travail, des temps de repos et proposer aux salarié·e·s de disposer de temps de loisirs, familiaux, associatifs, culturels… Cette mesure permet également d’améliorer la protection de la santé des femmes et des hommes salarié-e-s d’APAVE.

L’amélioration de l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle ne peut avoir un sens que si elle est accompagnée de niveaux de rémunérations au moins équivalents.

Les Salaires

Une autre priorité de l’enquête concerne les salaires

Le résultat de l’enquête fait apparaître que le niveau de rémunération est toujours jugé en inadéquation par rapport :

au degré d’implication 57 % ;
à la charge de travail 54 % ;
au temps de travail réel 52 % ;
à la qualification 50 % ;
aux responsabilités 48 %.

Pour la CGT, pas un salaire pour les ingénieur-e-s, cadres et les technicien-ne-s en dessous des montants indiqués dans le graphique ci-dessous :

1,6 fois le Smic, soit 3 200 € bruts au niveau BTS-DUT (Bac+2)
1,8 fois le Smic, soit 3 600 € bruts au niveau licence (Bac+3)
2 fois le Smic, soit 4 000 € bruts au niveau master (Bac+5)
2,3 fois le Smic, 4 600 € bruts au doctorat (Bac+8)

Ce salaire initial doit progresser de manière linéaire pour doubler au terme des 20 premières années de carrière (Sur la base d’un SMIC revalorisé à 2 000 € bruts/mois)

La bataille des salaires doit avoir lieu :

En février 2022, les prix à la consommation ont progressé de 3,6% sur un an, selon les dernières données provisoires de l’Insee.
En 2021, les entreprises ont distribué près de 70 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit 10 milliards de plus qu’en 2019, qui était déjà une année record.
Les résultats de l’APAVE en 2021 sont bons. Ceci est le résultat du travail de tous.
Les augmentations générales à l’Apave ont été nulles ou proches de ZÉRO depuis trop d’années.

Les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) doivent profiter à toutes et tous. Cette année 2022 doit être une année d’augmentation générale significative obtenue par le négociation et la mobilisation de tous les salarié-e-s.