La déclaration et le tract de la FEC-FO sur les négociations salariales dans la branche constituent un monument.
En effet, la FEC-FO dénonce à juste titre la politique salariale du patronat… pour mieux l’entériner avec une signature.
C’est encourager SYNTEC et CICF à s’enferrer encore un peu plus dans cette politique antisociale.
La FEC-FO justifie cette signature avec deux arguments qui ne résistent pas à l’analyse :
- Ce n’est qu’un début,
- C’est ça ou rien.
Ce n’est qu’un début … et la suite c’est quand, comment et avec qui. Une signature qui valide une stratégie patronale en la matière ne peut que poser problème.
C’est ça ou rien… Le patronat nous explique la même chose. Quelques cacahuètes devraient pouvoir suffire à contenter certaines organisations syndicales… Quant aux salariés… ?
Et ce d’autant que :
- Soit les salaires minimas ne reflètent en rien les salaires réels des salariés de la branche, auquel cas cette signature ne sert à rien,
- Soit les salaires minimas sont ceux qui s’appliquent pour une large part dans l’entreprise, auquel cas, on se moque des salariés. Non seulement, cette augmentation ne compense pas l’inflation d’où perte réelle de pouvoir d’achat, mais surtout entérine le fait que les salariés peuvent vivre dans difficulté avec ces salaries de misère.
Remarquons que nous sommes dans une branche qui s’enorgueillit d’être celle des « métiers du savoir », celle qui produit de la haute valeur ajoutée et qu’à ce titre nous devrions avoir des salaires correspondants, ce qui est loin d’être le cas.
Enfin, devons-nous continuer à entériner comme le fait FO, une politique salariale qui vise à mettre de plus en plus de cadres sous le plafond mensuel de la Sécurité Sociale ?