Même si la surprise n’a pas été totale, le résultat des élections régionales hier soir a dépassé le stade de « préoccupant ».
Il n’est plus l’heure de trouver des raisons à ce résultat, mais de réunir les conditions pour arrêter cette montée de la droite extrême dans notre pays.
Tous responsables ! Nous sommes tous responsables, c’est pourquoi nous devons tous travailler à inverser la tendance.
Pour réussir, certains ont plus d’outils que d‘autres.
Les injustices dans les entreprises, le sentiment que les salariés ont d’être coincés avec des factures qui augmentent, des salaires qui stagnent ou qui baissent pendant que les bénéfices des plus grosses entreprises qui dirigent l’ensemble de l’activité du pays explosent, sont un ferment de la montée du Front National qui séduit aujourd’hui un électorat de cadres moyens, englué, lui aussi dans des difficultés que cette classe ne connaissait pas.
Ce à quoi nous assistons est bien une lutte des classes qui ne dit pas son nom.
C’est le ras le bol des salariés à qui on demande toujours plus, mais à qui on donne toujours moins.
C’est la révolte de ceux à qui on dit en fin d’année que tout n’est pas si mal, et qu’ailleurs c’est pire !
C’est la colère de ceux qui ne comprennent plus à quoi correspondent leurs salaires
C’est le refus du discours de la crise, de l’activité fragile du contrôle la masse salariale
C’est enfin l’incompréhension de ceux qui constatent que certains touchent en fin d’année une prime égale à leur année de salaire. Pour avoir l’équivalent de cette prime, il faudrait avoir 100 ans de l’augmentation de 1% qui leur est donnée.
Il serait temps que l’entreprise apprenne à conjuguer le verbe partager.
Il serait temps de mettre fin aux optimisations fiscales qui font supporter aux plus petites entreprises et à l’ensemble des citoyens le poids de l’impôt.
Pour résumer, il serait temps que le civisme des entreprises se matérialise autrement qu’en produits défiscalisés.
Si ces conditions ne sont pas requises, c’est l’ensemble du patronat qui aura été complice, comme dans le passé, de l’irréparable arrivée d’un parti populiste sans autre vision que la haine et l’exclusion.
Si nous en arrivons là, tout le monde aura perdu !