L’expertise des comptes : un outils pour défendre l’emploi et les salaires
Il y a quelques semaines La CGT NRS vous alertait sur le fait que les élus CFE-CGC, disposant de la majorité absolue au CE (6 voix sur 11), avaient décidé de supprimer une avancée sociale majeur en votant contre la mission d’expertise des comptes de l’entreprise par un cabinet d’experts comptables indépendant.
Aujourd’hui ces mêmes élus demandent des informations financières à la direction pour que la commission économique du CE qu’ils dirigent, étudie elle-même ces informations en lieu et place du cabinet d’experts auquel le CE avait l’habitude de faire appel jusque-là.
De qui se moque-t-on ?
La masse d’informations économiques reçues par le Comité d’Entreprise ne pourra qu’être mal interprétée et mal exploitée, car les élus manquent évidement de toute la compétence, de la formation et des connaissances économiques nécessaires pour analyser l’information très complexe livrée par l’employeur décrivant la situation de l’entreprise.
Non seulement, il est bien prétentieux de penser remplacer des experts-comptables professionnels, mais en plus, en supprimant volontairement l’expertise des comptes réalisée par un cabinet indépendant et agréé, cela revient à organiser l’opacité de la gestion de notre entreprise ! C’est donc une porte ouverte à toutes les dérives !
C’est aussi l’impossibilité pour TOUS les syndicats de disposer d’informations financières objectives et fiables pour négocier… vos argumentations, par exemple.
Volonté de nuire aux intérêts des salariés ou incompétence ?
Comment allons-nous étayer nos arguments pour convaincre la direction d’augmenter le niveau de l’enveloppe des prochaines “NAO” ?
Cette régression cautionnée par un seul syndicat, ayant obtenu 40% aux dernières élections professionnelles, est une nouvelle attaque de vos droits !
Le CE est là pour vous représenter collectivement face à l’employeur
Si vous souhaitez une vraie expertise économique, réalisée par un cabinet professionnel, comme le prévoit la loi, demandez aux secrétaires CFE-CGC qu’ils fassent marche arrière.