Notre Fédération apporte son soutien à la centaine de salarié-e-s, de CALL EXPERT de Saint-Christol-les-Alès (30), privé-e-s,
par leur employeur, de toutes activités depuis le 5 juin.
Outre ce « lock-out », les salarié-e-s viennent d’apprendre que leur chère direction n’honorait plus, depuis septembre 2012, le plan d’apurement, sur 10 ans, arrêté par le Tribunal de Commerce de Nîmes le 10 août 2011. Cette cessation de paiement ouvre la porte à une possible liquidation judiciaire du site, et donc au licenciement à bas coût de l’ensemble de l’effectif. Plus
important, elle permettra au PDG de CALL EXPERT de ne pas rembourser les 100 k€ qu’il doit à ses créanciers, notamment les organismes sociaux, et d’ainsi de pouvoir réinvestir cette somme pour se développer hors de France, comme à l’Ile Maurice où il vient d’ouvrir un nouveau centre.
Ce patron qui affirme ne pas avoir les moyens financiers pour faire face aux dettes du site d’Alès, en raison de la perte d’un de ses principaux clients, oublie de dire que cette situation découle d’un choix délibéré de sa part.
En effet, malgré ses promesses aucun investissement n’a été fait sur le site gardois afin que celui-ci diversifie son panel de clientèle. Fragilisant ainsi la pérennisation du site, car dans le même temps, le groupe trouvait les moyens financiers d’ouvrir un nouveau site à Roubaix (59), à l’Ile Maurice, mais aussi de racheter l’entreprise CORSICAN CALL CENTER (2B).
Avec près de 20M€ de chiffre d’affaires par an pour une entreprise positionnée 18e au classement des prestataires spécialisés dans la relation client, il est difficile de croire que l’entreprise n’a pas les moyens de sauver les emplois du site d’Alès !
« Quand on a pressé le citron, il faut jeter la peau ! »
Cette phrase résume tout à fait l’état d’esprit du groupe, qui n’est, d’ailleurs, pas à son premier coup d’essai en la matière. Il y a quelques années il a procédé exactement de la même façon avec une autre de ses filiales appelée OPTION IMAGE.
Il est grand temps que la direction respecte les engagements pris devant le Tribunal de Commerce, les représentants du personnel et les salarié-e-s sur la pérennisation des emplois dans un bassin fortement sinistré.
Notre Fédération apportera son aide aux salarié-e-s du site, ainsi qu’à sa section syndicale, dans ce combat pour le respect de leurs droits.