Lors du dernier séminaire organisé par le patronat, SYNTEC et CINOV, sur la transition écologique dans la branche des bureaux d’études, la CGT a livré ses propositions.
Nous avons expliqué que les entreprises doivent faire état de leurs bilans “Gaz à Effet de Serre” (GES) sur le site de l’ADAME. Pourtant peu d’entreprises de la branche satisfont à cette obligation. Pour ceux qui le font, les plans d’action tournant autour du télétravail, de la flotte de voitures… Il y a peu d’objectifs chiffrés et mesurables. La plupart des bilans des entreprises de la branche avait trait au SCOPE 4, ce qui est assez réducteur du point de vue de l’activité des secteurs d’activité de la branche.
Nous avons ainsi proposé
- La mise en place de tableaux de bord avec un reporting spécifique pour réduire l’empreinte carbone, avec un système de comptage et de mesures cibles : durée de vie du matériel (terminaux, imprimantes…), courbe de consommation électrique et de papiers, volume des données stockées…
Cette démarche serait pilotée par une personne dédiée. Ce serait la 1ère phase de la construction d’un SI écoresponsable. - Cartographier les flux. Il serait souhaitable d’utiliser la méthode ADAME. Un prestataire externe et indépendant devrait être requis. Il sera proposé :
- un benchmark des mesures possibles en se basant sur des expériences dans les entreprises,
- un plan d’action chiffré et séquencé dans les orientations stratégiques globales de l’entreprise basé sur des indicateurs déterminés et mesurables.
- Examiner et faire siennes les bonnes pratiques comme celles préconisées par Green IT en 2020.
- Utiliser des leviers tels que ceux de la politique d’achat, fin de vie, utilisation et maintenance [cf brochure fédérale n° 47 – septembre 2022].
- Favoriser une écoconception des logiciels. Il s’agit à la fois de réduire les ressources informatiques nécessaires pour une utilisation des données, de réduire la consommation énergétique. Cette démarche intègre la performance environnementale et sociale dès la conception d’un produit ou d’un service numérique.
- Réduire l’empreinte immobilière
- De s’attaquer à la problématique de l’obésiciel. Pour ce faire, il faudra aborder :
- La stratégie,
- La spécification,
- L’architecture,
- La connexion,
- Les contenus…
- Limiter la production d’objets connectés.
- Ce ne sont bien entendu que quelques pistes que nous allons développer dans les mois qui viennent. Mais nous espérons que la branche se saisira de cet enjeu qui n’est pas neutre et qui mérite que l’on s’y attèle sérieusement.