Perspectives n°149

La réunion de la CPPNI s’est tenue le 20 juin 2019. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour dont la négociation sur les minima conventionnels.

Rappelons-nous que la dernière augmentation de ces minima date de juillet 2017 :

  • +2% concernant les ETAM,
  • +1,5% concernant les IC.

Et il n’y avait rien eu depuis 2013 (+2% ETAM et cadres cette année-là). Autrement dit, il n’y a eu que deux augmentations des minima en 5 ans. Pour une branche « conceptrice d’avenir », c’est plutôt « no future ».

La CGT avait envoyé une note en rappelant qu’elle proposait :

  • Premier coefficient de la grille ETAM au minimum à 1800€,
  • Premier coeficient ingénieurs cadres au minimum du PMSS (avec possibilité d’étaler sur un certain nombre d’années),

assortie de quelques considérations générales dont voici les termes :
« En 2019, les entreprises bénéficient d’importantes baisses ou exonérations de cotisations sociales. Ainsi, elles vont bénéficier :

  • Du CICE au titre de l’exercice 2018, ce qui correspond à 6% de l’ensemble des salaires inférieur à 2,5 SMIC.
  • De la transformation du CICE en exonération de cotisations :
    • Baisse dès le 1er janvier 2019 des cotisations maladie employeur pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC (passage de 13% à 7%),
    • Hausse des exonérations « Fillon » sur les bas salaires, salaire inférieur à 1,6 SMIC. Le taux minimal d’exonération passe de 28,49 % à 32,54% à compter du 1er octobre 2019.

Concrètement, au regard de cet état des lieux, l’entreprise peut augmenter nombre de salarié.e.s sans coût supplémentaire. En effet, pour un salaire brut mensuel de 2 900 €.

  • En 2018, avant le CICE et exonérations sur les bas salaires, l’employeur devra supporter un investissement salaire de 3 944 €. Mais au titre de 2017, il faut soustraire le CICE, c’est-à-dire 203 €,
  • En 2019, avec la baisse de cotisation maladie (970 €) et l’impact du CICE de l’année 2018 (174 €), l’investissement en salaire n’est plus que de 3 804 €.

Aussi par rapport à 2018, cela représente une baisse de 3,56% … uniquement en tenant compte de l’année 2018. A l’évidence en prenant en compte ces baisses et exonérations, il pourrait être octroyé aux salarié.e.s, une augmentation de salaire de 2,5 %. Les organisations syndicales seraient donc fondées à demander une augmentation de 2,5% des minima conventionnels. »

Pourtant, SYNTEC et CINOV n’ont pas hésité à faire une proposition tout à fait indécente :

ETAM IC
Coefficient 220 et 230 : +1,5% Coefficient 95 et 100 : +1,5%
Le reste de la grille : +1% Le reste de la grille : 0%

Quelle honte…et certains voudraient nous parler d’attractivité…mais de qui se moque-t-on ?

La CGT a rappelé qu’il était difficile de vivre avec des salaires aussi faibles… et pour d’autres, d’être cadres « low cost ». Le point sera abordé lors de la prochaine réunion… mais nous ne nous faisons aucune illusion sur la capacité du patronat à répondre un tant soit peu aux attentes et besoins des salariés.

Vous souhaitez recevoir nos bulletins, cliquez ici. Et si vous souhaitez nous envoyer vos remarques et suggestions, cliquez ici.

Perspectives n°149

jojobetCasibom GirişJojobet GirişcasibomMeritking Girişholiganbet girişbaywincasibom girişdeneme bonusugrandpashabet girişbahsegel girişcasibom