Salaire et chantage…
Un accord sur les minima de salaire a été signé par les organisations patronales et l’ensemble des organisations syndicales, excepté la CGT.
Avocat salarié | Salaire minimum annuel en euros |
1ère année | 26 796 |
2ème année | 29 020 |
3ème année | 32 196 |
Après la 3ème année | 36 157 |
Avocat ayant 5 années d’expérience dans la profession ou titulaire d’une mention de spécialisation | 45 139 |
Avocat salarié | Salaire minimum annuel en euros |
1ère année | 28 966 |
2ème année | 31 720 |
3ème année | 36 317 |
Après la 3ème année | 40 753 |
Avocat ayant 5 années d’expérience dans la profession ou titulaire d’une mention de spécialisation | 48 666 |
Les salaires sont relevés de 2,8%. Cette augmentation s’applique à partir du 1er mars 2022 pour les signataires… C’est-à-dire pour la quasi-totalité des salariés. En effet, la plupart des avocats salariés sont dans les grandes entreprises… qui sont, par ailleurs, adhérentes à l’UPSA [ACD ; Coteg et Azam associés, Dentons, EFC, Ernst and Young ; FIDAL, Freedom Lex, PWC, Skodden ARPS Slate Meagher et Flam LLP, TAJ, SOFIRAL].
Pourquoi la CGT a-t-elle refusé de signer… ? Nous avions proposé 3% d’augmentation et il a été obtenu 2,8%. Ces deux pourcentages sont assez proches en vérité. Mais nous estimons que cette négociation a été, pour le moins, entachée d’une certaine déloyauté. En effet, les organisations patronales UPSA, AEF, CNA et SEACE nous ont tout simplement expliqué que si une organisation patronale signait à 3% d’augmentation, alors ils saisiraient la commission d’expert. Cela aurait eu pour conséquence de retarder l’application de l’accord, dans le meilleur des cas, ou sa remise en cause, et donc une nouvelle négociation dans le pire des cas. La CGT a refusé ce chantage qui risque d’être, à terme, une pratique patronale.