Les charlots de la formation professionnelle
« Les c**s ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît » (Michel Audiard) La Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (CPNEFP) de la branche des salariés des cabinets d’avocats s’est tenue le 17 juillet avec, une nouvelle fois, la question de l’inscription des différents titres au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), inscription nécessaire pour que cesformations puissent être déployées dans le cadre des dispositifs – et donc des financements – de la branche.
Pour rappel, depuis plusieurs mois, la CGT a fait part de son désaccord dans la manière de traiter le sujet du dépôt des titres professionnels et plus particulièrement de ceux d’assistant juridique et de secrétaire juridique, la CNEFP ayant privilégié de faire appel à un cabinet extérieur et d’assurer le suivi en organisant des réunions hebdomadaires. Il est amusant d’observer que si la CPNEFP a refusé de faire appel à l’ENADEP, parfaitement aguerrie sur le sujet, les membres de cette commission, qui ne sont pas fous non plus, se sont assurés à chaque réunion, au moins pendant une journée, de la contribution d’un à deux salariés de l’école ! Nous avons régulièrement dénoncé les réunions hebdomadaires creuses, toujours organisées les jours de mobilisation interprofessionnelle pour lesquelles même certains syndicats patronaux de la branche appelaient à la grève, ne permettant en aucun cas d’avancer pour la cause des salariés.
Et le bilan est sans appel : après plus de 9 mois de délai pour enregistrer des titres de base, malgré le recours à un cabinet extérieur « spécialisé », seul le titre de secrétaire juridique est enregistré, celui d’assistant juridique ne l’ayant pas été. Et les motifs du refus de ce titre sont là aussi, sans appel, car sont mis en cause :
- La qualité du référentiel de compétences,
- Les procédures de contrôle des modalités des épreuves d’évaluation,
- La procédure de VAE
- La cohérence des blocs de compétences.