Réforme des retraites : il ne lâche rien ? Nous non plus !
Le président de la république est seul. Ce qui pourrait passer pour de la force ne fait que souligner l’état de faiblesse d’un président qui n’a ni majorité absolue à l’assemblée nationale, ni le soutien de la population.
Nous l’avons déjà forcé, grâce à notre mobilisation, a utilisé la totalité de son arsenal législatif pour sauver sa réforme. A coup de 47-1, 49-3 et autres décisions du conseil constitutionnel, il s’accroche aux branches et nous montre que le rapport de force que nous avons installé, l’oblige à utiliser des magouilles juridiques qui discrédite la légitimité de cette contre-réforme.
Depuis, il ne compte que sur notre découragement pour faire accepter sa loi. Il utilise la police et la répression pour faire peur et empêcher les gens d’aller en manif. Empêcher un peuple qui l’a élu par défaut, de manifester son refus de travailler 2 ans de plus. C’est de l’intimidation pure et simple. Malgré cela, ce sont des concerts de casseroles qui attendent le président et ses ministres, à chaque déplacement. Ces actions spontanées nous donnent de la force pour continuer la lutte et utiliser nos armes de syndicalistes : la grève, la manifestation, la syndicalisation.
Un 1er mai de lutte
En participant massivement aux manifestations du 1er Mai, salariés, jeunes, retraité·es, privé·es d’emploi, famille, amis, voisins, collègues de travail, nous montrerons notre refus du passage en force de cette réforme qui nous impose un recul social sans précédent.
Nous exprimerons notre colère en affirmant
« pour nous, 64 ans c’est toujours non ! ».
Nous devons jeter toutes nos forces dans la bataille et polluer la vie d’un gouvernement qui est aux yeux de la communauté internationale, un objet de curiosité et de moquerie. Quels sont les pays, en dehors des dictatures, qui maintiendraient une réforme, au risque de déclencher une révolte de toute sa population ? Aucun. Cela en dit long sur la dérive d’un président qui gouverne son pays comme un DRH d’entreprise du CAC 40.
Le 1er mai seront présents à Paris les syndicats du monde entier pour exprimer leur solidarité et leur soutien à notre mobilisation.
L’urgence c’est aussi l’augmentation des salaires
Depuis le début de la lutte, c’est plus de 30 000 salarié·es qui ont adhéré à la CGT et qui nous soutiennent. D’autres luttes nous attendent, notamment celle de l’augmentation de nos salaires . Lors de la dernière réunion de la CPPNI de notre branche professionnelle, les organisations patronales nous ont annoncés fièrement, qu’elles ne rouvriraient pas de négociations salariales avant septembre 2023. Auto-satisfaites de l’effort consenti lors des dernières négociations de janvier 2023. A juste titre, La CGT n’a pas signé cet accord salarial. Nous savions que l’augmentation proposée ne suffirait pas à couvrir l’inflation de l’année 2023.
Pour gagner dans les semaines et les mois qui viennent, nous invitons tous nos syndicats à proposer à celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, l’adhésion à la CGT, pour forcer nos patrons à ouvrir dès le 16 mai, cette négociation salariale. A l’image de cette lutte contre la réforme des retraites, nous devons nous organiser dans nos entreprises. Pour obtenir des salaires à la hauteur de l’inflation qui nous étrangle, comme le retrait de la réforme des retraites, il faut être nombreux et nombreuses organisé·es dans des syndicats pour élever le rapport de force. Seul, on est rien ! Ensemble et unis, on peut tout !