La réunion de la commission paritaire qui devait avoir lieu le 19 avril 2018 a été annulée par le patronat trois jours avant au motif qu’il n’avait pas les mandats pour négocier.
En fait, rien ne va plus à SYNTEC. Ce n’est pas la première fois. Cette organisation que l’on dit toute puissante a connu des crises par le passé. Et là, tous les coups sont permis. Il faut imager ce que cela doit être au regard de ce que les patrons peuvent faire subir aux salairé.e.s dans les entreprises. Certain.e.s pourraient trouver cela jouissif, pourtant nous estimons cette situation préoccupante.
En effet, la branche est devant des enjeux importants, et le tournant que risque de prendre SYNTEC est celui de l’ultralibéralisme. Il fait de moins en moins de doute que M. Nibourel devrait prendre la succession de Viviane Ribeiro. Selon le journal « Lettre A », il quitterait Accenture « actuellement Président d’Accenture France » pour mieux se consacrer à SYNTEC. Pour ce faire, il a un allié de poids, M. Bentzmann, président de SYNTEC Numérique, cofondateur du groupe Devoteam et ex président du lobby patronal « croissance plus ». Tous deux sont des ultralibéraux, le premier en expose des éléments dans deux ouvrages dont « la révolution du service » et le deuxième s’étale plutôt dans les magazines. Ainsi, sur le CDI de projet, il exhortait le gouvernement à faire en sorte que le numérique soit le laboratoire de la précarité par le biais de la généralisation du CDI de projet.
M. Bentzmann se répand donc dans les magazines, tantôt pour prendre en exemple Uber, tantôt pour expliquer en quoi les reformes ultralibérales sont bonnes…pour le patronat. L’objectif de M. Nibourel ne semble pas être la présidence de SYNTEC en tant que tel mais la vice-présidence du Medef. Et la présidence de SYNTEC, ne lui servirait que de strapontin. Et quand on sait que nous sommes en présence de « fillonistes » convaincus tentant de se faire entendre dans un « macronisme » ambiant, il y a de quoi nous interroger sur le devenir de la branche.
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