Dans le cadre de notre opposition à la réforme des professions réglementées, la CGT a demandé à être reçue par la chancellerie.

C’est ainsi que le 27 novembre 2014, une réunion s’est tenue au Ministère de la Justice. Une discussion s’est ouverte sur le projet de loi Macron.

Nous avons précisé que :

  • La soi-disant concertation était en réalité un leurre. Non seulement il nous a fallu batailler pour avoir des réunions avec les décideurs politiques, mais nous avons été écoutés sans être entendus ;
  • Nous n’avons été reçus dans la majorité des cas, que par des « seconds couteaux » alors que les patronats ont été, par exemple, reçus par Macron. C’est dans ce contexte, révélateur du peu de considération que ce ministre a pour les organisations syndicales ;
  • L’absence de considération pour les organisations syndicales va de pair avec le fait d’ignorer complétement les salarié-e-s. Ceux-ci ne semblent donc pas exister. Quel MEPRIS pour ceux qui créent la richesse !

Les représentants du ministère de la justice ont partagé un certain nombre de points de vue, à savoir que :

  • La question de l’emploi n’était pas posée dans ce projet de réforme ;
  • La plupart des dispositions sont ubuesques ;
  • Il n’est pas possible de réformer contre les professions mais avec celles-ci.

C’est pourquoi le ministère de la justice, avec sa ligne de conduite, lors des réunions interministérielles, tente de faire percevoir, notamment à Bercy, les incohérences, les contradictions et les conséquences néfastes de ce projet de loi.

De ce point de vue, nous sommes d’accord avec le ministère de la justice, et ce d’autant que nous restons disponibles pour une négociation sur l’évolution de la profession. Mais cette négociation ne peut avoir lieu qu’entre les organisations syndicales, le patronat et la chancellerie. Il faut donc que cette dernière prenne la main afin que nous puissions travailler réellement sur les enjeux de la profession qui prennent en compte :

  • La pérennité et le développement de l’emploi, ainsi que l’amélioration des conditions de travail des salarié-e-s de la profession,
  • Les conditions nécessaires pour une plus grande satisfaction du « justiciable »,
  • La mission de service public avec son pendant, la sécurité juridique.

Tout est possible pour peu que l’on prenne nos affaires en main. La manifestation du 10 décembre, jour où le conseil des ministres examine ce projet de loi, doit être une réussite. Dans ce contexte, la CGT ne ménagera pas ses efforts.

Manifestation le 10 décembre – Défilé de Place de la République jusqu’à Bercy.
Rendez-vous à 12h – 13 Place de la République face au Grand Optical

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