Le 2 avril dernier, la CGT a été auditée par la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) dans le cadre de la refonte de ses recommandations en matière d’écoutes téléphoniques sur le lieu de travail.
Nous y avons rappelé notre opposition à l’utilisation des écoutes téléphoniques car l’objectif officiel, d’aide à la formation du personnel dans un objectif d’amélioration de la qualité de service, est, dans la plupart des cas, détourné et les modalités de mise en œuvre non respectées. Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant que ces écoutes et enregistrements téléphoniques soient l’une des causes de pressions importantes sur les téléconseillers.
Nous avons redit que dans le cadre du management actuel dans les centres d’appels, ces écoutes forment un formidable outil à sanctionner, plutôt que d’amélioration. Tout cela créant un sentiment de surveillance permanente, de flicage, dont découle l’une des principales sources de stress sur les plateformes téléphoniques. Les risques psychosociaux qui en découlent sont largement sous-estimés, si ce n’est complètement niés.
Voilà pourquoi, nous œuvrons à faire respecter le droit en la matière, notamment dans la défense d’un salarié subissant une sanction ou menace de sanctions sur la base d’écoutes réalisées en dehors du cadre réglementaire. La CGT réaffirme sa volonté de voir :
- les enregistrements conservés 2 mois maximum sauf dispositions législatives contraires ;
- les comptes rendus de conversations détruits au-delà de 6 mois sauf dispositions législatives contraires ;
- l’enregistrement réalisé aléatoirement et non plus en continu ;
- qu’aucun salarié ne puisse encourir de sanctions disciplinaires, sauf faute grave ou lourde, sur la base de ces enregistrements ou écoutes.