Dans son dernier numéro, le magazine EN-CONTACT publie, sur une pleine page, une interview de Maxime DIDIER, tout nouveau président du syndicat patronal SP2C.

Dans cet entretien, le patron des patrons du secteur indique vouloir « valoriser l’image de notre métier au profit notamment de nos salariés », en précisant que « nous devons ensemble [avec les partenaires sociaux] emmener tout le monde vers une attitude compatible à la fabrication d’un service premium ».

Voici une déclaration d’intention intéressante, mais celle-ci sera-t-elle suivie d’effets ? Ou restera-t-elle lettre morte comme tous les beaux discours qui nous ont été servis auparavant.

A la CGT, nous sommes prêts à discuter de la revalorisation du métier avec une véritable reconnaissance des compétences et savoirs mis en œuvre, sur la base d’une nouvelle définition des métiers et des classifications y afférentes.

Mais cette revalorisation du secteur ne pourra se faire sans une amélioration notable des conditions de travail afin de limiter les effets pathogènes de l’organisation du travail implémentée au sein des centres de relation client.

D’ailleurs si le discours de M. DIDIER n’est pas que vaines paroles, nous l’invitons à rouvrir les négociations sur ces deux thèmes. Celles-ci ayant été ajournées en 2009 puis en 2012.

Une telle décision démontrerait , à coup sûr, une réelle volonté de voir les choses évoluer. Surtout si cette réouverture s’accompagne de nouvelles propositions patronales. Car il n’est pas question de nous resservir le projet qui a déjà été rejeté par l’ensemble des organisations syndicales. A moins de vouloir que les discussions n’aboutissent pas.

Nous attendons donc, et les salarié-e-s avec nous, des actes concrets autres que les traditionnels « ravalements de façade ». Le secteur et celles et ceux, qui le composent, le méritent bien.

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