La SFEC doit tracer le chemin et les moyens permettant d’atteindre des objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre (GES) pour 2030, 2040 et la neutralité carbone d’ici 2050. Le projet de loi de programmation orientera et précédera les révisions de 3 plans : stratégie nationale bas carbone, programmation pluriannuelle de l’énergie et plan national d’adaptation au changement climatique.
La CGT demande qu’un débat national public soit organisé dans tous les territoires avant le projet de loi de programmation SFEC à soumettre au Parlement en 2023. Dans cette perspective, la CGT livre au débat ses propositions avec 4 cahiers d’acteurs thématiques.
Pour la CGT, nous estimons avoir besoin de toutes les énergies disponibles; elles doivent néanmoins répondre aux enjeux environnementaux, en investissant sur des technologies qui réduiraient drastiquement les émissions de GES, afin de tendre progressivement vers un mix énergétique bas carbone.
Celui-ci doit se développer dans un cadre public d’indépendance et souveraineté énergétique permettant de répondre aux besoins de la Nation tout en préservant notre environnement et en répondant aux enjeux sociaux, sociétaux et non de l’aborder sous l’angle du rationnement.
Pour la CGT, le développement humain durable implique d’organiser la mise en œuvre de nouvelles politiques de développement fondées sur le plein emploi, la revalorisation du travail, la préservation de l’environnement et de la santé de travailleurs, en associant les enjeux économiques et environnementaux.
Cette stratégie nécessite de renforcer les services publics, qui sont un des outils les plus efficaces pour atteindre les objectifs de neutralité carbone et pour lutter contre le réchauffement climatique car non contraints par des objectifs de rentabilité financière.
Elle implique ainsi de sortir de la logique de la course aux profits des investisseurs, du marché et de la concurrence.
En parallèle à la SFEC, il faut organiser les formations scolaires, universitaires et professionnelles permettant de développer de nouvelles filières de production.
Ces formations doivent être dispensées par le secteur public et non être à la main des entreprises dans le cadre de leurs propres filières de formation.
Il faut aussi revaloriser le travail et renforcer les garanties collectives.
5 axes sont retenus :
- Associer trois objectifs : urgence de réduire nos émissions et aussi notre empreinte carbone, avec la relocalisation de la production de biens et services, tout en stoppant l’érosion de la biodiversité et adaptant nos usages au changement climatique.
- Economiser les ressources fossiles par le développement d’énergies bas carbone en faisant de l’énergie un bien commun, de service public, de souveraineté nationale démocratique tout en s’orientant vers une meilleure efficacité et performance énergétiques.
- Planifier le développement des mix énergétiques et électriques nécessaires aux besoins d’énergies bas carbone, d’éradication de la précarité énergétique et de reconquête industrielle.
- Planifier et mobiliser des investissements et aides pour une transition juste transformant l’économie par des mesures d’efficacité et de performance énergétiques mais aussi de reconversion de production dans les Transports, le Logement et le Tertiaire, l’Agriculture et l’Alimentaire, l’Industrie…
- Réfléchir au développement d’une activité minière pour sécuriser l’approvisionnement de métaux et de minéraux en développant des mines à haute qualité environnementale.