Les politiques néolibérales menées par les gouvernements qui se sont succédé en France ont creusé les inégalités et « organisé » l’exclusion de millions de salarié.e.s du marché du travail. De ce point de vue, les travailleurs en situation de handicap ne sont pas épargnés.
Ils sont même particulièrement touchés. Selon le guide du défenseur des droits de décembre 2017 sur le sujet : « jours de chômage deux fois supérieurs à celui de l’ensemble de la population, durée du chômage plus longue, taux de retour à l’emploi plus faible… ». C’est une véritable politique de discrimination qui est mise en place… et ce, quoi qu’en dise le patronat. Les faits sont là.
Du fait de leur handicap, combien de salariés se voient refuser l’accès à l’emploi ? De même combien sont-ils à voir leur inaptitude se solder par un licenciement du fait de la survenance ou de l’aggravation d’un handicap ?
Il est vrai que de multiples accords voient le jour en entreprise ou en branche. Pour autant ces accords ressemblent, le plus souvent, à un catalogue de vœux pieux.
D’ailleurs, la discrimination des travailleurs en situation de handicap interroge. Ainsi, le handicap est le premier motif de discrimination. Il représente 21,8% des discriminés. Et 30,2% de ces discriminations concernent l’emploi privé. L’entreprise est donc bien le premier lieu des discriminations.
A cela s’ajoute un nombre élevé de licenciements pour inaptitude. L’employeur ne s’embarrasse pas de sentiments et tente rarement d’aménagements d’horaires, de postes de travail…pour éviter à ces travailleurs de se retrouver à la rue.
C’est dans ce contexte que la CGT formule un ensemble de propositions. L’objectif est de faire face à cette situation intolérable que nombre de travailleurs handicapés vivent.