Teleperformance doit sortir de son marasme social

Société star du CAC40, Teleperformance collectionne non seulement les milliards de bénéfice, mais aussi de manière plus surprenante les prix d’entreprise où il ferait bon travailler… Il y a quelques jours Teleperformance a été classée (et ce pour la deuxième année consécutive), par le magazine Fortune et l’institut Great Place To Work à la 12ème place en Europe, des multinationales « créant un environnement de travail de qualité ». Sur les autres continents, l’institut Great Place To Work et d’autres ne cessent d’encenser la politique sociale du numéro un mondial des centres d’appels.

La réalité est bien plus pénible pour les salarié-es car si l’entreprise se porte financièrement merveilleusement bien, c’est loin d’être un paradis socialement parlant surtout depuis le rachat de Majorel. La recherche de synergie, 150 millions d’euros en 2025, pour justifier le rachat provoque des dégâts colossaux dans plusieurs pays :

  • En Espagne de nombreux plans de licenciements sont en cours
  • En France un plan de départ volontaire de 598 salarié-es a été annoncé le 15 novembre dernier.
  • Fermeture du Liban ou d’un site en Tunisie…

Des luttes pour obtenir le droit de s’organiser existent toujours malgré un accord mondial avec l’UNI puisque Teleper formance décide, tout seule, de comment il doit l’appliquer et avec qui… Pour rappel, l’accord avait été signé suite au scandale Colombien des travailleurs-es de la modération qui avait fait chuter lourdement Teleperformance en bourse. En Grèce, au début de l’année, un syndicat a pu s’implanter, mais subit toujours les attaques de Teleperformance tout comme aux Philippines ou au Salvador.

Les affaires se cumulent depuis des années et les grèves s’enchaînent dans les pays où le syndicalisme est « autorisé ». Si on ajoute la contestation des luttes sur les salaires, on s’aperçoit que le climat social est sous haute tension.

Réuni-es en colloque autour des conditions de travails, de l’emploi et de l’intelligence artificielle, les syndicalistes des organisations suivantes dénoncent la politique sociale mortifière du groupe Teleperformance, un respect total de la liberté syndicale et l’arrêt des licenciements et autres fermetures de sites

Organisations signataires :

Argentine :

  • CTA – Autonome

Belgique :

Cameroun :

  • SYNTIC

Espagne :

France :

Italie :

Inde :

Philippine :

  • BPO Industry Employees Network

Portugal :

  • STCC

Maroc :

Union Marocaine du Travail – fncamo@gmail.com

Mozambique :

  • SINTRACCMO

Salavador :

Tunisie :

Teleperformance doit sortir de son marasme social

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