Lors de la réunion de la commission paritaire du 17 décembre 2014, le patronat nous a proposé un accord intitulé « pacte social pour la compétitivité, accord sur un calendrier social responsable ».
En fait, le pacte social dont il s’agit se résume essentiellement à un calendrier qui se voudrait à la fois social et « irresponsable ». Curieuse caractérisation du dialogue social dans la branche. Et ce d’autant qu’à cette même réunion, il a été signé un procès-verbal de désaccord sur les augmentations de la grille des salaires. Le social aurait-il déjà du plomb dans l’aile ? … à moins qu’il ne s’agisse simplement d’un effet d’affichage consistant à bénéficier de la « bienveillance » de nos gouvernants.
Tant sur la question des créations nettes d’emplois que sur le pseudo calendrier social, il y a un effet d’aubaine. Mais au-delà, c’est bien la philosophie du système qui pose problème.
Qui peut croire un seul instant que des créations nettes d’emplois se décrètent ?
C’est bien au travers de la relance de l’activité que les entreprises embaucheront. D’où la nécessité d’une autre politique que celle menée par le gouvernement qui tourne résolument le dos à celle de l’offre.
Mais encore faudrait-il que l’objectif affiché soit bien celui de faire diminuer le chômage, ce qui n’est pas le cas.
En réalité, il s’agit de tout autre chose : l’utilisation de l’argument de la compétitivité pour une déconstruction sociale méthodique. Et à l’évidence SYNTEC et CINOV s’inscrivent pleinement dans ce cadre. Et ils y sont aidés par la CFDT et la CGC signataires de cet accord.