Précarité dans le sondage

Conférence de presse SONDAGE

ERRATUM : Nous avions annoncé un salaire annuel garanti minimum de 11 624,80€ pour un contrat CEIGA. En réalité, l’annexe 4 prévoit “une rémunération au moins égale à 60% des gains perçus durant la période de référence”. En fait, le salaire garantit se porte donc à 6 974,88€ par an, soit 581,24€ par mois… Cela se passe de commentaires…

ERRATUM : Nous avions annoncé un salaire annuel garanti minimum de 11 624,80€ pour un contrat CEIGA. En réalité, l’annexe 4 prévoit “une rémunération au moins égale à 60% des gains perçus durant la période de référence”. En fait, le salaire garantit se porte donc à 6 974,88€ par an, soit 581,24€ par mois… Cela se passe de commentaires…

Notre conférence de presse sur les conditions de travail et de vie des salariés du secteur du sondage est un vrai succès, comme en témoigne la multitude de média, tant presse écrite, que radio qui s’intéresse à la précarité dévolue à ces travailleurs.

https://news.google.fr/news/story?gl=fr&pz=1&cf=all&ned=fr&hl=fr&ncl=d3JH7SqiD5j9pZMCVx2bsiLBMCzeM&cf=all&scoring=d

http://www.rfi.fr/france/20120419-travail-salaries-instituts-sondage-profitent-presidentielle-tirer-alarme

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4429397

Notre lettre aux candidats à la présidentielle, et leurs réponses :

Les réponses de Syntec démontrent à quel point le patronat est mal à l’aise et peine à justifier les conditions de vie lamentables imposées aux enquêteurs vacataires du secteur.

Ainsi, Monsieur Bergen, président de Syntec études marketing et opinion et dirigeant d’IPSOS, tente-t-il un « Notre activité est cyclique ». Mais c’est le cas de bon nombre d’activités, comme toutes celles qui touchent au tourisme et plus largement au commerce. Pour autant, les salariés de ces secteurs ne sont pas payés à la tâche, via des CDD d’usage qui vont de l’heure, à la journée ou la semaine ! Monsieur Bergen, toujours lui et en bon professionnel du sondage, nous explique sans rire « en dépit de la précarité, des faibles rémunérations et de la nécessité de recourir à plusieurs employeurs, les personnels apprécient certains côtés positifs du métier », notamment « la souplesse dans la gestion du temps de travail », réponse de 80% des personnes interrogées. Si la question était « quel côtés positifs du métier appréciez-vous le plus », sans doute, dans une liste de réponses savamment concoctées, c’est celle qui arrive en tête. De notre point de vue, nous sommes convaincus que si la question était : « quel point négatif vous semble-t-il le plus nuisible dans votre activité ? », en tête des réponses nous aurions « le fait de ne jamais savoir quand on va travailler » ou encore « le fait de ne jamais savoir combien on aura à la fin du mois pour vivre ». La « qualité » de la réponse dépend souvent de celle de la question…

Enfin, le patronat semble vouloir expliquer que les salariés ne voudraient pas du CDI qui leur ait proposé, à savoir le CEIGA (Chargés d’enquêtes Intermittents à Garantie Annuelle). Il se garde bien de souligner de quel CDI il s’agit. En réalité, ce pseudo CDI garantit, sous diverses conditions, un salaire annuel minimum de 6 974,88€, soit 581,24€ par mois. Et comme, il est revu tous les ans au regard de la moyenne des rémunérations annuelles des trois années précédentes, les salariés qui avaient pu penser à une époque que c’étaient une avancée ont vite déchanté. Et pour cause, pour éviter d’avoir à payer plus de salaires, les patrons veillent à ce que d’une année sur l’autre la rémunération annuelle ne bouge pas. Ainsi, certains enquêteurs en CEIGA peuvent se retrouver sans travail dès le mois de septembre…

Avec une telle proposition, une telle garantie, rien de surprenant à ce que les vacataires refusent aujourd’hui ce pseudo « CDI ».

Le patronat ne se gêne même pas pour reconnaître que ces emplois sont précaires et les rémunérations faibles. Si certains travailleurs peuvent laisser penser que cela leur va, c’est surtout lié au poids du chômage et à la peur de ne rien avoir du tout.

Les sociétés de sondage auraient largement les moyens d’embaucher tous les vacataires en CDI de droit commun avec un salaire qui leur permette de vivre décemment. Mais cela, il leur faudra l’imposer à un patronat dont l’arrogance semble sans limite !

Notre fédération appelle les salariés à rejoindre massivement les cortèges du 1er mai partout en France, une bonne façon de préparer la suite…

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