La CGT, dès le début juin 2015, avait alerté sur les conséquences sociales des décisions prises par la nouvelle direction du groupe SFR suite au rachat de celui-ci par Numéricable, tant sur les effectifs internes que sur ceux de ses prestataires de services en matière de relation client plus communément appelé « Centres d’appel ».
Les premières lettres de résiliation de contrat viennent d’être envoyées au groupe ARVATO (AQUITEL, COMEX, DUACOM, SOCAM, etc.) et à SITEL, mais d’autres devraient suivre et concerner les entreprises B2S et TELEPERFORMANCE, ainsi que les autres prestataires travaillant pour le SFR.
Ce sont donc des milliers d’emplois qui vont disparaitre pour être délocalisés vers le Portugal, Madagascar et l’Ile Maurice. Cette politique de dumping social, imposée par M. DRAHI et consorts, était connue du Gouvernement quand celui-ci a donné son aval pour le rachat de SFR par le groupe Numéricable. C’est sûrement un exemple de la flexibilité que souhaiterait mettre en place ce même Gouvernement avec sa Loi Travail !
Pour notre part, nous ne pouvons accepter que les salarié-e-s perdent leur emploi et leur moyen de subsistance pour permettre à M. DRAHI de payer la dette qu’il a contracté pour s’offrir SFR.
Nous demandons au Gouvernement qu’il prenne ses responsabilités et qu’il impose, via le pouvoir de l’ARCEP, l’arrêt de ce projet dévastateur socialement notamment du fait que les prestataires concernés sont souvent les plus importants employeurs privés de leur zone géographique.
Pour toutes ces raisons, les fédérations CGT FAPT et FSE appellent à une mobilisation de l’ensemble des salarié-e-s qui travaillent dans le domaine de la relation clientèle pour SFR, quelle que soit leur entreprise (Téléperformance, B2S, Sitel, Arvato, Acticall, WebHelp, Cercle), le 9 avril 2016 avec un arrêt de complet de l’activité pour toute cette journée et ce pour que SFR maintienne les emplois et l’activité dans tous les lieux de travail actuels.