Alors que 5 branches sur 39 se sont mises en conformité depuis la conférence sociale du 16 octobre, la branche des Prestataires de Services du Secteur Tertiaire s’est réunie le 12 décembre afin de négocier les rémunérations. Les sept syndicats patronaux sont venus en réunion (CPPNI) sans aucune proposition reprochant à l’intersyndicale de ne pas avoir clarifié ses positions.
Pourtant la réalité est simple, avec la projection du SMIC au premier janvier prochain, ce ne seront non pas quatre coefficients mais six qui seront en-dessous du SMIC, avec au passage le collège agent de maîtrise à quelques dizaines d’euros au-dessus.
Notre revendication d’augmentation, de 100€ nets au lieu d’indiquer le montant en brut, semble donc être une énigme pour des patrons représentant plus de 200 000 salarié-es et des multinationales leaders dans leur secteur d’activités. Cette demande, présentée comme ubuesque, ne rattrape pourtant pas la situation qui se détériore depuis 20 ans et qui s’aggrave aujourd’hui avec l’inflation.
Quant aux autres demandes, là aussi aucune réponse, alors que les salariées ont perdu entre 50 et 280€ par rapport au SMIC depuis 2005 et qu’un-e cheffe d’équipe peut avoir aujourd’hui un coefficient en-dessous du SMIC, les organisations patronales nous opposent une pure et simple fin de non-recevoir.
Bien que convoqué par le ministère du travail la semaine dernière, le patronat de la branche a refusé le rendez-vous afin de gagner encore un peu de temps dans les négociations. Lors de la seconde réunion du 12 décembre, le patronat a tenu un discours lénifiant de “Tout va bien ici, on ne comprend pas“.
Devant ce refus de négocier l’intersyndicale des salarié-es se réunira dans les prochains jours afin de conclure une communication commune appelant à une grève nationale sur l’ensemble de la convention collective.