En 2024, selon le baromètre L’Autre Cercle – IFOP 2024, 28% des personnes LGBT+ déclarent avoir été victimes d’au moins une agression LGBTphobe au travail. 6 personnes sur 10 sont, aujourd’hui, visibles au travail (progression de +10% par rapport à 2018) mais 1 personne LGBT+ sur 2 (49 %) seulement est visible auprès de son supérieur hiérarchique. Alors que c’est vers eux que les personnes doivent se manifester pour avoir accès à leurs droits au travail. On voit là l’effet délétère des violences que subissent les personnes LGBT+ : 3 personnes LGBT+ sur 4 sont encore victimes d’agression aujourd’hui.
Le monde du travail demeure l’un des principaux lieux d’expression des discriminations et notamment des LGBTQIphobies : rejets, insultes, harcèlements, discriminations, diffamations, « outings » forcés, inégalités de traitement ou d’avancement de carrière, etc.
En novembre 2023, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) a fait un bilan très critique de l’action du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations : dispositifs uniquement incitatifs et sans résultats, répétition d’années en années des mêmes mesures – ce qui acte surtout l’échec des politiques gouvernementales du Plan Égalité précédent. Par ailleurs, comme le pointe la CNCDH, le plan Égalité 2023-2026 oublie les publics particulièrement vulnérables tels que les personnes transgenres et intersexes.
En dépit de l’ouverture du « mariage pour tou·te.s » et de l’ouverture partielle de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux femmes, le niveau des droits reste encore à améliorer ; notamment en ouvrant la possibilité de changer la mention légale de son sexe à l’état civil par autodétermination de son identité de genre, en ouvrant l’accès à la PMA aux personnes transgenres avec les moyens pour un accès effectif pour tous·tes à la procédure tout en garantissant la non-marchandisation du corps humain.
Dans un contexte où l’Extrême droite exacerbe encore les clivages et divisions de la société et des travailleur·es entre eux sur des motifs discriminants, la CGT appelle le monde du travail à participer massivement aux initiatives prévues dans le cadre de la Journée Internationale de lutte contre les LGBTphobies du 17 mai (IDAHOT) et aux marches des Fiertés.
Le 17 mai est l’occasion de mettre en avant les revendications pour l’égalité au travail et dans tous
les domaines de la vie en société !