Le 7 janvier, ESL (Entreprise de Sondages de Lyon) ex-TNS-Sofres Lyon a été déclarée en liquidation judiciaire au vu du rapport établi par l’administrateur judiciaire et des éléments apportés par le CSE. Une enquête judiciaire à venir recherchera la responsabilité de son patron dans la débâcle de la société.
ESL fait partie du groupe Leader-Field, – propriété exclusive de Hichem Guerfali – qui a repris en décembre 2018 les activités d’enquêtes terrains et téléphoniques de Kantar-TNS-Sofres, laquelle se dispensait ainsi d’un coûteux Plan de Sauvegarde de l’Emploi. La vendeuse s’engageait à donner l’exclusivité de ses enquêtes téléphoniques jusqu’en décembre 2021 à ESL mais à un tarif horaire déprécié de 15%. Ce prix trop bas fit que : plus l’activité d’ESL était importante, plus elle perdait d’argent.
ESL n’eut aucune considération pour les ex-salariés de TNS-Sofres car dès le départ, leurs droits élémentaires furent sciemment piétinés.
- Erreurs systématiques dans le paramétrage de la paye rendant impossibles les déclarations à la CAF et retards de paiement continuels.
- Attestations d’activité des vacataires pour Pôle Emploi non envoyées, et attestations à la Sécurité Sociale toujours expédiées en retard.
- Entraves récurrentes au bon fonctionnement du CSE : non-respect des fréquences de réunions, pas de budget de fonctionnement, pas de de formation des élus, BDES jamais à jour, pas de consultations obligatoires, etc… (Pour cela, Hichem Guerfali a été condamné en 2019 à 8200 euros de dommages et intérêts).
Surprise programmée ? Quelques jours avant la cessation de paiement, Ketty De Falco alias Maryse Maillard de Kantar-TNS-Sofres a rompu le contrat d’exclusivité qui faisait survivre le plateau téléphone. L’exclusivité – curieusement revalorisé de 67% par heure – fut illico presto récupérée par la Société CSI dont le dirigeant n’est autre que l’incontournable Guerfali.
Y a-t-il eu un arrangement entre Kantar et Leaderfield pour précipiter ESL dans le gouffre ? . . .
Les enquêteurs d’ESL, dindons de cette farce tragique, le soupçonnent fortement et envisagent de faire condamner leur patron en justice et obtenir réparation de cette friponnerie.