Hier 22 octobre 2015 lors d’une réunion du Comité d’Entreprise de Sogeti High Tech, le Directeur Général, Jean Pierre Petit, a déclaré qu’il n’y a plus de marché sur Rennes donc pas de vraie raison d’avoir une « unité » locale. Toutefois les compétences des personnes sont intéressantes donc il n’y aura pas de problème si elles acceptent mutation et Cross Staffing.
Pour rappel, la situation de l’établissement de Sogeti High Tech Rennes a été volontairement pourrie depuis 2013 par la direction, alors que les autres SSII de Rennes, nouvellement appelées ESN (Entreprise de Services du Numérique), ont, elles, réussi leur mutation après une adaptation de leurs offres via notamment des formations adéquates de leurs salariés.
En effet, en 2013 l’effectif de cet établissement était de 69, or actuellement il n’est plus que de 34 salariés, dont une poignée d’entre eux travaillent en mission avec mobilité géographique (Cross Staffing) depuis plus de deux ans !
On est loin de l’ambition du Groupe pour cet établissement qui visait un objectif de 200 salariés !
Cette érosion a été planifiée par la direction par des licenciements, des ruptures conventionnelles (RC), quelques mutations et des démissions. Ces dernières ont été organisées :
- soit directement par les clients donneurs d’ordre, via des demandes auprès des consultants, afin qu’ils passent vers d’autres sociétés de services (démission et nouveau contrat) pour bénéficier d’un cash-back sur les prestations au titre du CIR (Crédit Impôt Recherche). En effet Sogeti High Tech ayant opté pour l’abrogation du CIR pour ses projets en R&D interne depuis juillet 2014 en connaissance de cause, les solutions envisagées ou non pour palier à ce problème n’ont cessé de décrédibiliser Sogeti High Tech sur le marché concurrentiel des nombreuses SSII présentent dans l’Ouest y compris de notre propre groupe (Sogeti France et Capgemini).
- soit par l’ancien responsable de site, qui a rejoint une autre société du secteur et a effectué des recrutements auprès de ses anciens salariés de Sogeti High Tech, en ayant eu, à ne pas en douter, le cautionnement de la direction…
Depuis plus d’un an et demi il n’y a plus aucun poste de commercial dans cet établissement.
Logiquement au fur et à mesure des mois, les comptes clients se sont fermés. Les seuls projets proposés aux salariés sont des missions en mobilité géographique sur l’Ile-de-France ou à l’autre bout de la France ! Ces salariés vivent par procuration leur vie familiale 2 jours (week-end) sur 7 depuis, plus de 2 ans !
Cette mort lente à été dénoncée via toutes les instances représentatives du personnel (IRP).
L’inspection du travail ayant été également alertée par les délégués syndicaux.
L’annonce de la direction lors du CE montre qu’elle souhaite changer de rythme afin de porter le coup de grâce au site de Rennes. Cette action s’inscrivant, très certainement, dans un chantier plus ambitieux de réduction d’effectifs sur l’hexagone. Paul Hermelin (PDG de Capgemini) se félicitant chaque année d’une baisse de la proportion du salariat français par rapport à celui du groupe au niveau mondial tout en captant toutes les aides possibles et défiscalisations de l’Etat français !