Capgemini premier groupe des entreprises du numérique, avec 3 milliards 799 millions de chiffres d’affaires en 2021. Notre entreprise ne s’est jamais aussi bien portée. Elle a profité de toutes les mesures gouvernementales, chômage partiel durant le COVID, Crédit Impôt Recherche chaque année, et tous les cadeaux qui vont avec ! Sans atteindre le niveau des superprofits de Total, on peut malgré tout parler de bénéfices exceptionnels ! +21% de bénéfice net en 2022 par rapport à 2021 qui était déjà une année record.
Chaque année la direction nous propose des rattrapages en guise de NAO , négociation annuelle sur les salaires, et chaque année l’accord est signé… Aujourd’hui nous avons maintenu notre rapport de force, grâce à l’intersyndicale et l’accord n’a pas obtenu de signature majoritaire. Pour notre direction, ne pas avoir d’accord NAO cette année, c’est un échec de la négociation et une éraflure de l’image de l’entreprise du CAC 40 qui se prétend moderne et à la pointe du dialogue social.
Depuis plusieurs mois, la CGT Capgemini avertit la direction que les hausses successives dues à l’inflation qui sévit dans le monde ne peuvent pas rester lettre morte pour les salarié·es. En effet, les travailleuses et travailleurs subissent de plein fouet toutes les augmentations sans aucune contrepartie ! quelques miettes pour quelques un·es pendant que patrons et actionnaires se gavent comme jamais, sans jamais partager le bon gros gâteau.
Malgré une intersyndicale au sein du groupe, demandant l’augmentation générale de salaires, la direction reste sourde et ne veut pas ouvrir ou réouvrir les discussions avec les organisations syndicales pour trouver une juste redistribution des richesses.
Le refus dogmatique de Capgemini des augmentations générales, pour le tout “mérite“, provoque la paupérisation de nombreux salarié·es, voyant leur “pouvoir d’achat” s’amenuiser années après années, et qui sont loin d’être compensés par leurs mesurettes de rattrapage.
Les dirigeant·es des sociétés du CAC40 sont tous·tes membres des conseils d’administration des uns et des autres (plus tous que toutes !). Pour exemple, le PDG de Total est membre du conseil d’administration de Capgemini. De plus certains de nos dirigeants Capgemini ont été des conseillers pour des ministères… Connivence ! ils agissent, organisé·es et en réseau pour leurs propres intérêts.
C’est bien pourquoi nous, travailleuses et travailleurs nous devons rester solidaires, unies et forts face à cette adversité. Ne vous y trompez pas, tous les patrons sont syndiqués, eux… mais au médef !
Augmentez nos salaires, pas les actionnaires !