FÉDÉRATION CGT DES SOCIÉTÉS D'ÉTUDES
La loi N° 2008-789 du 20 avril 2008 en son article 10, portant sur la rénovation de la démocratie sociale et la réforme du temps du travail, a pour objectif d’insérer dans le code du travail de nouvelles règles sur la représentativité, la négociation collective ainsi que des obligations comptables. C’est sur ce dernier item qu’a été axée la journée.
Cette deuxième phase de la crise liée à la crise de 2007-2008 ne peut être examinée que sous l’angle de la crise globale du capitalisme. Nous sommes face à une crise de suraccumulation de capitalisme (cf. schéma page 2 : La crise du capitalisme). Et dans ce cadre, une réponse dessinée dans le périmètre d’un « Etat-nation » est non seulement totalement illusoire mais surtout risque de mener dans l’impasse les luttes des salarié-e-s.
Le bilan social a vu le jour dans les années 1950 aux Etats-Unis. En France, il a été instauré par un décret en date du 8 décembre 1977. Les entreprises ou établissements dont l’effectif est supérieur à 300 personnes ont l’obligation de publier un bilan social. Les élu-e-s CE doivent rendre un avis motivé sur ce dernier.
La négociation collective dans l’entreprise est un enjeu important. Mais bien trop souvent, celle-ci semble se résumer à un pseudo dialogue entre le patronat et les organisations syndicales représentatives. Pour nous la négociation est simplement un des lieux d’affrontement avec le patronat, mais un affrontement inscrit dans notre démarche syndicale.
La position commune CGT et CFDT signée le 9 avril 2008 avec le MEDEF et la CGPME a donné lieu à la loi du 20 août 2008. Elle a mis fin à la présomption irréfragable de représentativité des cinq organisations syndicales FO, CGT, CFDT, CFTC et CGC. C’est une nouvelle conception du syndicalisme qui voit le jour.
Il ne s’agit aucunement de faire de chacun et chacune des experts en comptabilité. Cette journée d’étude est destinée à donner les éléments nécessaires pour décrypter ce qui se cache derrière les chiffres d’une comptabilité d’entreprise pour mieux comprendre la stratégie mise en œuvre et la combattre.
L’entretien individuel d’évaluation, outil de répression et de gestion des salarié-e-s ou outil de reconnaissance du travail ? C’est de cette interrogation qu’est née cette journée d’études. Cela doit nous permettre d’appréhender cette question afin d’élaborer des revendications et un positionnement de la CGT.
Ce bulletin de novembre 2010 rassemble les journées d’études concernant trois secteurs de notre Fédération : le sondage, les centres d’appels et les sociétés informatiques. Sur une ou deux journées, la tenue de ces réunions sont toujours des moments privilégiés où se confrontent nos analyses afin de mieux appréhender l’environnement économique et social dans lequel nous agissons pour construire avec les salarié-e-s des revendications par essence en rupture avec le système capitaliste.
La problématique des risques psychosociaux ne doit pas être laissée au seul patronat ou au gouvernement. Il faut que la CGT s’en empare non pour jouer les « pompiers de service » mais en agissant en amont pour pointer les responsabilités patronales. Cette journée d’étude a donné quelques pistes que nous livrons.